jeudi 1 octobre 2020

DEATH VALLEY GIRLS "Under The Spell Of Joy" (Suicide Squeeze/Modulor) – 02 octobre 2020

Après des albums « coup de poing » qui ne cherchent pas à perturber le punk rock garage, mais au contraire à lui rester fidèle, comme si les Ramones et les Stooges étaient des dieux, et qu’il n’était pas nécessaire de rivaliser, juste d’appliquer la bonne formule qui a depuis les années 70 fait ses preuves dans le milieu rock indé. Donc une musique rock garage sans chichi (tout en dénichant comme si de rien n'était des mélodies sixties), mais avec suffisamment de classe, de charme pour être dans les années 2000 efficace. Que demandez de plus ? Rien ? Et bien non ! Car à l’écoute d’Under The Spell Of Joy,4ème album du quatuor mixte (malgré le nom), Death Valley Girls veut allez plus loin que jouer le simple riff qui fait tache d’huile (comme pour l’acteur de comédie, les choses apparemment les plus simples, sont parfois les plus ardu à mettre en place pour que cela soit efficace). Ainsi le « One two three four » est mi de coter pour explorer des morceaux pop rock à tiroirs, avec l’apport du saxophone (joué par Gabe Flores), d’orgues (joué par Gregg Flores), d’un chœur d’enfants et surtout aux avants postes les voix non pas rugueuses mais spectrales des trois filles du groupe. On flirte avec le jazz, avec la pop FM (il y a quelques tic à la Pat Benatar) et sa fonctionne au quart de tour. Bref, Death Valley Girls fait un virage à 90° et on peut dire que c’est une réussite sonore. On rêverait de les voir rapidement sur scène nous jouer l’intégralité de l’album (pourquoi attendre que l’album devienne culte pour jouer sur scène les titres dans l’ordre?), car il est évident que le public (qui ne reste pas borné dans le son rock garage binaire) va adhérer à l’ouverture du groupe. Chapeau bas !

https://deathvalleygirls.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/DeathValleyGirls/






Je profite de la sortie de ce nouvel album pour publier une chronique de l’album Darkness Rains (sortie en 2018) que j’avais écrite pour le fanzine Abus Dangereux.


Death Valley Girls est un groupe qui donne tout au genre rock : Leur nom, leur look, l’attitude et leur musique 100% rock’n’roll vintage. Merci à eux. Bonnie (chant, guitare, synthé), Alana (basse), Laura (batterie) et Larry (guitare) ne cherchent pas midi à 14 heures pour composer des morceaux compliqués (du moins à l’oreille). Non, leur musique est direct, énergique et efficace, le top avec le morceau d’ouverture More Dead, un pur manifeste à la gloire des Stooges/Iggy Pop. Ce morceau est une réussite, grâce à son riff accrocheur at aux voix vitaminées. Aller on lève le poing et on pogote sans chi-chi sur (One Less Thing) Before I Die. Et boom, un peu de boogie et de cuivres sur Disaster (Is What We’re After) pour une bonne partie de jambes en l’air. On en est qu’au 3ème titre, et déjà, notre t-shirt est trempé à gesticuler sur les compos sans failles de nos 3 filles à la fois enragées et mélodiques digne des « girls groups » des sixties. Larry et ses trois drôles de dames ont de l’énergie à transmettre, et ils le font très bien. Un groupe de rock, sans le son garage, c’est un peu comme la côte d’Azur sans le soleil. Sa tombe bien, sur Wear Black, Death Valley Girls nous livre du fuzz, de la wah-wah et de l’orgue au son sixties des plus couillus (si si !). Et la pop dans tout ça ? Et bien le morceau Abre Camino est là pour nous faire entendre que sous les riffs de guitares il y a aussi du velours. L’album fini avec l’excellent morceau psyché TV In Jail On Mars, qui nous fait entrer dans le cosmos histoire de voir des étoiles clignoter sur notre rétine. Magnifique ! Au final, les 10 morceaux de ce 3ème album sont un sans-faute qui nous fait plus que tout aimer le rock. En 2018, écouter un album de cette trempe, cela fait un bien fou.

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