vendredi 2 octobre 2020

ROLLINS BAND à l’Espace Ornano (Paris) le vendredi 14 septembre 1990


 

Cela fait un petit moment que je n’ai pas fouillé dans mes albums photos de concerts en tirage argentique, pour évoquer un concert vécu au siècle dernier. Pour cette chronique j’ai choisi le charismatique Henry Rollins. Si j’ai découverts le groupe Black Flag sur le tard, j’ai adhéré dès le départ au projet Rollins Band avec le premier album Life Time (sortie en 1988). Je ne sais plus quel a été le déclic pour apprécier ce chanteur hors norme, tant à l’époque j’étais plus dans la sphère Test Dept, Minimal Compact, Young Gods et Spacemen 3. Peut- être ma passion pour les premiers albums de Swans, car Henry Rollins est un ami de Michael Gira, le leader gourou de Swans

 


J’ai vu à trois reprises Henry Rollins avec son groupe en live (26/08/1990 au festival Pukkelpop en Belgique, 14/09/1990 à l’Espace Ornano et le 09/06/1992 avec L7 en première partie à l’Elysée Montmartre à Paris), et à chaque rendez-vous, c’était un grand moment de live intense. Campé au milieu de la scène, Henry Rollins seulement vêtue d’un short noir informe, pose ses pieds nus sur un tapi (qui deviendra peu à peu une éponge), le mâle Rollins transpire comme une vache en chaleur. Heureusement qu’il n’y a pas de mouches dans la salle ! Ainsi chargé de testostérone, avec tous les muscles en action (pour le bonheur des homos mateurs), on en profite pour apprécier ses tatouages, dont celui qui représente le logo du groupe indus Einsturzende Neubauten, le spectateur est hypnotisé par la présence féline de cet acteur central qui monopolise toute l’attention. Mieu vaut ne pas pas être à la place du micro, tant le Henry (qui n’a le "portrait d'un sérial killer") le maltraite à coup de dents, de poings et de pieds. Autour de lui, les musiciens vont au charbon, pour nous concocter une musique hardcore sans concessions. En constante ébullition, toujours prêt à faire siffler la cocote minute, Henry Rollins est épaulé par un mur du son heavy (qui n'est pas pour autant bourrin: les musicos ont malgré tout de la tenue et de la classe) qui plonge le public dans la marmite hardcore. Oui, assister à un concert d’Henry Rollins, c’était une expérience à vivre, filles et garçons main dans la main et à l’aise dans leurs Converse. Une belle époque pour apprécier la musique rock avec en prime tous ses attributs physiques, que je vous laisse apprécier sur mes photos prise entre deux slams et quelques gobelets de bière.











Photos: @ Paskal Larsen

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