vendredi 30 avril 2021

ANITA LANE : 1960 - 2021


Je viens d’apprendre la disparition d’Anita Lane, survenue le 28 avril 2021. Elle avait 61 ans. Je ne trouve pas mes mots pour dire tout le bien que j’aimerais dire sur son parcours de chanteuse, compositrice qui a croisé les plus grands (The Birthday Party, Nick Cave, Mick Harvey, Barry Adamson, Die Haut, Rolland S. Howard, Hugo Race, Einsturzende Neubauten/Brixa Bargeld, Mescallero Killer Boy-MKB-), notamment les albums de Mick Harvey consacrés aux reprises de Serge Gainsbourg. Sur ces albums, Anita Lane est la muse Jane Birkin de Mick Harvey. La reprise 69 Erotic Year extrait d’Intoxicated Man (1995) en est le meilleur exemple. Anita, tu nous manque déjà.

Anita Lane avec Mick Harvey à Berlin en 1995.

Photo posté par Mick Harvey sur son compte Instagram

https://www.facebook.com/anitalaneforfans/









PONTA PRETA "Tits Up" (Le Surf Records) – 16 avril 2021


Ponta Preta est un jeune groupe lyonnais qui s’est formé en 2019. Après un EP S/T, voici leur premier album nommé Tits Up remplie avec 10 morceaux qui respirent, la mer, la plage, le soleil. Normal, car Ponta Preta compose de la surf music mélangé avec de la pop sixties, de l’exotica et une touche de psychédélique cool, décontracté. On est dans l’esprit de groupes tels qu’Allah- Las, Tame Impala, Fleet Foxes, The Shins, Temples, Bed Rugs, mais aussi par instant dans le fun festif baggy Mad Ibiza d’Happy Mondays. L’album commence très fort avec I Wanna Know, un tube en puissance à fredonner sous la douche, dans la voiture direction la route des vacances, en vélo sur la route du travail, bref un titre anti morosité. La suite reste au même niveau, tant les cinq musiciens ont l’art de nous concocter des morceaux mélodiques, avec des belles harmonies qui entrent de suite de notre tête. Leurs compos sont toutes lumineuses, pas l’ombre d’un nuage en vue. Le ciel est clair, les filles sont belles, les garçons sont beaux, les transgenres sont resplendissant.es. Oui, avec la musique de Ponta Preta entre les oreilles, la vie sur terre prend tout son sens, et surtout n’allez pas nous dire que l’art est « non essentiel », car écouter cet album donne bien plus de plaisir que de manger une pizza acheté à la supérette dite « commerce essentiel ». Pour couronner le tout, signalons le graphisme de la pochette, style logo, qui tape dans le mille avec une telle simplicité pour montrer un coucher de soleil (c’est du moins notre interprétation). Ce dessin pop colle si bien à la couleur musical du groupe. Idem pour le logo de leur label Le Surf Records avec ses palmiers qui évoquent le label Island Records de Chris Blackwell. Bref à l’écoute de ce premier album auto produit, on sent chez Ponta Preta un professionnalisme à tous les niveaux (musique, production, visuel), bref respect !


https://lesurfrecords.bandcamp.com/album/tits-up

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