Les éditions L.C.J. viennent d’éditer un coffret DVD, avec 17 films les plus cultes et sanglants de Jean Rollin (1938-2010). Si vous possédez quelques-uns des films déjà publié en 2003 chez L.C.J., vous allez pouvoir les revendre pour acquérir ce coffret (à seulement 50 euros) qui ne prend pas plus de place que la saison d’une série TV (au prit du m² à Paris, ce détail a son importance). Ce format est possible, car chaque film est glissé dans une pochette slim qui reprend les visuels et les bonus des précédents DVD vendu à l’unité. Bon les amateurs du format Blu-ray seront déçu de cette édition DVD, tout comme la personne restée au format DVD (pour ne pas racheter tous les films en Blu-ray) n’aime plus la VHS, tout comme le fétichiste de la VHS et nostalgique des années 80 avec ses locations de vidéo, garde en mémoire la séance du « Cinéma de minuit » présenté par Patrick Brion sur FR3, époque où il n’y avait que 3 chaines TV, certes en couleurs.
Mais revenons à Jean
Rollin. Si dans le cinéma main Stream, validé par Télérama, Les Cahiers du Cinéma et Première, Jean Rollin avait peu de place, c’est
du côté des fanzines et des revues Mad
Movies, L’Ecran Fantastique et dans les années 60/début 70 avec Midi-Minuit
Fantastique, que Jean Rollin avait
droit à des articles et chroniques de ses films. Souvent comparé au cinéma de Jess Franco, dont le film fauché Le Lac des Morts Vivants (1981) commencé
par Jess Franco et fini par Jean Rollin, qui a préféré utiliser le
pseudo de J.A. Lazer, tellement le
tournage, trop fauché fut un désastre. Il faut préciser que le producteur Marius Lesoeur, boss de la firme Eurociné était près de ses sous, jusqu’à
sortir 3 films différents d’un même tournage (dont une version porno et une
autre plus soft, selon le pays de sortie), pour rentabiliser jusqu’au dernier
centime de franc, les jours de tournage, la paye des acteurs et des
techniciens. Bon une fois de plus je m’égare… car ce film n'est pas dans le coffret.
Si les films de Jean Rollin se passent souvent exclusivement dans un château avec ses parcs/jardins, transformés en cimetières, que ses histoires de vampires ont du mal à être crédible à cause du jeu approximatif des acteurs et des actrices (Brigitte Lahaie jouera chez Rollin ces premiers rôles d’actrice « hors porno »), comment résister à la beauté des actrices aux canines bien rouge, qui sont magnifiquement mises en valeur par la caméra et la lumière. Faute de moyen, Jean Rollin se rattrape avec les décors naturels qu’il a sous la main, en rajoutant grâce à l’accessoiriste ce qu’il faut d’objets et matériaux gothique pour créer une ambiance fantastique, non loin de l’esthétique des films de vampires de la Hammer. Evidemment pour bien profiter des couleurs nocturnes et de l’atmosphère des lieux, il est conseillé de regarder les DVD dans le noir, sans la moindre apparition d’un rayon de soleil, ou alors après la projection ! Atmosphère atmosphère, oui Jean Rollin à bien une gueule d’atmosphère, du moins ses films. Avec votre boite de 17 œuvres, du Viol du Vampire (1968) à La Nuit des Horloges (2007 avec Ovidie), vous avez de quoi faire, pour découvrir ou revoir la filmographie de ce cinéaste à la carrière unique en France et passer des belles nuits blanches seul ou accompagné(es).
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