Quand Cécile Seraud réalise son rêve, s’offrir un piano, c’est pour elle « un véritable coup de foudre. Cet instrument m’a tout de suite emmenée vers l’intime (…) ». C’est ce qui risque également d’arriver à l’inconnu, le commun des mortels (depuis Adam et Eve ?), quand il aura la chance d’écouter le premier album nommé Shoden de Cécile Seraud. Tout en délicatesse, en fragilité, les doits en argent et de fée de cette compositrice bretonne (de Lorient) nous propose 10 magnifiques instrumentaux, dont le titre Life qui achève l’album. En effet sous sa grâce et le dépouillement aérien des arrangements, avec par instant le violoncelle joué par Juliette Divry, c’est la vie qui prend corps et forme pour suivre un (son ?) chemin (tortueux, proche de la rupture ?), très bien symbolisé par le dessin de la pochette réalisé avec l’aide de Yann Buffeteau. Serait-ce le son des vagues de la côte sud bretonne par temps de petite pluie fine, qui a donné l’envol il y a 5 ans à Cécile Seraud ? La plénitude qui ressort de sa musique combine classique/contemporaine/sacrée en étant moderne et bien vivante, en cette année 2020 totalement bizarre, qui risque de se prolonger au minimum en 2021. Comme notre vie personnelle (pour le bien de la nation) est aujourd’hui chamboulé, que dans les grandes villes françaises (Lorient et la Bretagne sont pour l’instant épargné), on sera confiné entre 21h et 6h du matin, soulageons notre moral en écoutant ce bel album (notre futur compagnon de « chambre » ?) qui donne une flamme intérieure à notre mental mit à rude épreuve. Oui Shoden est un bon remède pour évacuer la morosité, avec une touche de mélancolie qui nous fait regretter le monde du spectacle vivant d’avant la mi-mars 2020.
https://cecileseraud.bandcamp.com/releases
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