Dans la sphère psyché rock des années 2000, le groupe allemand Vibravoid est le secret le mieux gardé, du moins en France. Alors que l’on déploie le tapis rouge (via le festival Levitation France) et certes mérité à des groupes comme The Black Angels, The Brian Jonestown Massacre, Night Beats, Moon Duo, car ce sont d’excellents groupes, Vibravoid reste inconnu par chez nous. Pourtant avec leur nouvel et énième album The Decomposition Of Noise, le groupe fête son 30ème anniversaire. Leur discographie est très riche en albums studio, lives, rééditions de luxe, car ils aiment les visuels psychédéliques et ils le font savoir à travers les pochettes avec insers, disques couleurs bariolés et les affiches qui pourraient dater de la période hippie 1967-68 de San Francisco. Mais avant tout, leur musique est toujours psychédélique, que les morceaux soit courts, du coup légèrement plus pop sixties ou très long (la durée d’une face 33t), ça sent la fumette, les yeux tournent sous les effets stroboscopiques, les larsens, les fuzz, les wah-wah ne sont jamais avares quand il s’agit de faire une apparition remarquée. Et ce n’est pas leur nouvel album qui va changer la donne avec le tube World Of Pain, les deux morceaux enfumés de la face B et l’indication Psyche Sounds au recto de la pochette. Chez eux tout est psyché ! Jusqu’à leur look vintage soigné avec le pli à la bonne place. Enfin, notons que dans leur discographie, la reprise Mother Sky de Can revient souvent. Cela doit être leur mantra. Il faut le reconnaitre, c’est un bon choix. La reprise/version du groupe Loop est aussi à écouter.
A ce jour, je ne crois pas qu’ils aient joué en France, ou alors quelque part dans l’Est ou le Nord. Gaspard et Emy de l’assos Arrache-Toi un Œil ! sont entrés en contact avec eux pour les faire jouer à Paris, mais ils demandaient un cachet trop important. Dommage. C’est peut-être pour se fournir en matos 100% naturel et local. En attendant de les voir un jour à Paname (rien n’empêche de rêver), il y a tous les albums à écouter (13 studio mini). Sa laisse de quoi patienter…
https://www.facebook.com/vibravoidofficial/
http://www.stonedkarma.com/vibravoid/
Je profite de ce nouvel album de Vibravoid, pour mettre en ligne ma chronique de l’album qui m’a fait découvrir ce groupe : Gavity Zero (Sulatron Records). C’est à Gibert Joseph St Michel que j’entends pour la première fois la musique de Vibravoid. Fan de Spacemen 3 et de Loop, mes oreilles n’ont fait qu’un tour pour demander au vendeur du rayon indé : « C’est qui le groupe qu’on entend ? ». Et j’ai acheté illico le CD. Une fois chez moi, je cherche des infos sur eux et j’hallucine sur leurs éditions vinyles. Depuis j’en ai acheté quelque uns !
Ma chronique a été publiée sur foutraque.com en juillet 2012.
Vibravoid est un trio
allemand 100% psychédélique. Regardez leur site internet, il est multicolore.
Ne leur proposez pas de l’alcool, ils préfèrent l’extasy, ne leur parlez pas de
cd et encore moins de MP3 et de téléchargement, les Vibravoid sont des
fétichistes du vinyle. Leurs albums en version vinyle sont d’une beauté
exemplaire qu’il faut posséder. Ne leur parlez pas de groupes actuels, les
derniers dont ils ont entendu parler s’appellent Loop, Spacemen 3,
Telescopes et Fuzztones, auquel Vibravoid, rend hommage à
travers le titre Lonely Lady Deb O Nair.
Vibravoid vient de sortir Gravity Zero, un 6ème album bleuté
totalement hallucinogène. C’est un must du genre! L’album démarre sur les
chapeaux de roues avec le titre Gravitation Zero. Sur ce morceau, c’est plus
de 13 minutes d’étincelles cosmiques. On est plongé dans les profondeurs du
psychédélique. Depuis le Sound Of Confusion de Spacemen 3 on
n’avait pas entendu un trip sonore aussi prenant. Le riff fuzz, la batterie
Voodoo et la voix sortie d’un épais brouillard sont des véritables délices, on
a du mal à s’en remettre, à redescendre sur terre, ce titre est le pic de
l’album. Quand ça débute avec le meilleur, pas facile de rester à niveau.
Certes les 8 titres suivants (10 dans la version CD) sont moins puissants, mais
quand même sacrément efficaces. Par exemple le titre Eruptions Of The Green
Sun est un pur tube à rendre jaloux les Black Angels. L’album
s’achève avec des titres plus expérimentaux, mais sans être pénibles. Rien à
rajouter, dans le genre psyché rock, Vibravoid c’est du sérieux.
Mais, Vibravoid a un problème avec la France, (qu’ils adorent –ils ont
en projet de reprendre des classiques 60’s tels que Gainsbourg, Pierre
Henry, France Gall-), leurs disques ne sont pas distribués et ils n’ont
jamais joué dans nos contrées à l’herbe folle. Ceci est un appel aux tourneurs:
« Proposez leurs une (des) date(s) française, on aura ainsi le plaisir de
voir un concert bariolé, électrique avec du fuzz à gogo ». Merci pour eux.
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