mardi 11 mai 2021

"LA PLANETE DES SINGES" de Didier Liardet (Éditions Yris) – Avril 2021


Les éditions Yris sont spécialisées dans la publication de livres consacrés aux séries télé anglo-saxonnes des années 60 et 70. A ce jour dans la collection Télévision en Séries, il y a Les Mystères de l’Ouest, Chapeau melon et bottes de cuir, Amicalement vôtre, Le Frelon Vert, Columbo, Les Envahisseurs, Zorro, Cosmos 1999,  Au-delà du réel, Le Saint, Le Prisonnier, V, Au Cœur du Temps, Au Nom de la loi, Galactica, Les Têtes Brulées et, cocorico Les Brigades du Tigre. D’autres livres sur un sujet thématique racontent aussi l’univers des séries (voitures, produits dérivés, acteurs, anthologies). A noter que certains livres ont eu plusieurs éditions, à chaque fois enrichie, vu le succès au prêts des lecteurs. Une grande partie des livres sont écrit par Didier Liardet, historien des sériés télévisées, Docteur en Lettres & Arts. Sa nouvelle étude est consacrée à la série La Planète des Singes qui fut diffusée la première fois en France à partir du 24 décembre 1975 sur Antenne 2 (aujourd’hui nommé France 2), qui finissait ses programmes avec l’animation de Jean-Michel Folon sur le thème d’Emmanuel extrait de l’album Wings composé par Michel Colombier.


Cette nouvelle publication est un petit évènement, car c’est la première fois en France, voir en langue française, qu’il y a un livre de 272 pages richement illustré de photos et documents en couleur et noir & blanc consacré à cette série TV qui fait suite au succès des cinq films sorties au cinéma. Avant de parler de la série, l’auteur revient évidemment sur les films, notamment le premier, La Planète des Singes réalisé en 1968 par Franklin J. Schaffner, avec Charlton Heston (Taylor), Roddy McDowell (Cornélius) et Kim Hunter (Zira). Ce film est devenu une référence dans le domaine du cinéma de science-fiction et d’anticipation. La scène finale où l’on voit Taylor agenouillé devant la statue de la Liberté à moitié ensevelie par le sable est devenue un symbole de l’effondrement, de la sottise humaine face à l’arme nucléaire et la guerre. En voyant la statue de la Liberté (offerte en 1886 par la France à la nation américaine), Taylor se rend compte que la planète dominé par les singes est en fait la terre, mais dans le futur. 

Ce film est un succès au box-office (15 millions de dollars en Amérique du Nord et 33 millions à l’internationale). A sa sortie en France le 25 avril 1968, le film fut un succès avec ses 1.8 millions d’entrées. Très bon score pour ce film adapté du roman de Pierre Boulle publié en 1963 chez Julliard. Avec un tel succès, bien mérité, notamment pour les décors, les costumes, les maquillages conçu par John Chambers, rendant réel les singes à l’allure humaine, sans oublier la musique limite concrète de Jerry Goldsmith.

Ce film remporte un tel succès, que les studios de La 20th Century Fox ne vont pas laisser passer la poule aux œufs d’or, d’autant qu’ils peuvent réutiliser les décors, costumes et maquillages, ainsi en 1970 sortira sur les écrans Le secret de la planète des singes, en 1971 Les évadés de la planète des singes, en 1972 La conquête de la planète des singes, en 1973 La bataille de la planète des singes. Devenant ainsi une des premières franchises du cinéma, bien avant les franchises Star Wars, Halloween, Vendredi 13, Freddy et les super héros Marvel pressés jusqu’à la dernière goutte de muscle. A noter que la franchise La planète des Singes tient toujours la route, après une chute causée par le remake tout moche de Tim Burton en 2001, avec les trois dernières adaptations qui ont débutés en 2011 avec Les origines réalisé par Ruper Wyatt.


Malgré que le succès s’effiloche au fil des suites, causant ainsi aux suites des coupes budgétaires qui rendent le dernier de la série La bataille de la planète des singes, plus proche d’un téléfilm, d’un film de cinéma bis, les studios de la Fox décident en 1974 de poursuivre la franchise sous la formule d’une série télévisé. Roddy McDowell est motivé de reprendre le rôle de Cornelius, renommé Galen pour la série, monnayant cachet et confort pendant le tournage, qui seront acceptés par la Fox. Ces deux autres partenaires « fugitifs » sont des nouveaux personnages interprétés par Ron Harper (Alan Virdon) et James Naughton (Peter Burke).


Synopsis de la série : Deux astronautes, le colonel Alan Virdon et le major Peter Burke dont le vaisseau spatial intergalactique s'est écrasé sur une planète inconnue. Secourus par un humain, ils découvrent qu'ils sont retournés sur Terre dans un futur lointain où des singes intelligents dominent les humains. Avertis par un jeune chimpanzé témoin de l'écrasement, les autorités simiesques confient au général gorille Urko la tache de capturer et ramener les deux astronautes devant eux. Aidés par un chimpanzé nommé Galen, les deux astronautes tentent eux, de trouver une solution pour quitter la planète des singes et retrouver leur époque. (Source Wikipédia)

Économie, économie, le studio va réutiliser des décors déjà construit pour d’autres films : le château médiéval construit pour Frankeinstein Junior de Mel Brooks, la ville en ruine du Tremblement de terre de Mark Robson, la station de métro souterraine de Hello, Dolly de Gene Kelly, les extérieurs en décors naturels filmés au Malibu Canyon qui appartiennent à la Fox, lieu où fut tourné la série MASH. Par contre, petit plus pour la série, une partie de la bande originale est composé par le maestro Lalo Schifrin.


14 épisodes sont réalisés, mais le succès public n’étant pas au rendez-vous, le dernier Au-delà des sommets n’a pas de conclusion, donnant ainsi à la série une note d’inachevé, avec des épisodes qui ont des incohérences entres eux. A noter que Roddy McDowell va revivre en 1977 cette même expérience d’inachevé, avec la série Le voyage extraordinaire arrêté au bout de 10 épisodes.

Malgré ce gout d’inachevé, du point de vue scénario, la série reste un pur bonheur pour le téléspectateur, fan de La planète des singes, surtout du maquillage des singes. De plus, les épisodes sont dynamique, il y a de l’action, des rebondissements, on ne s’ennuie pas un instant. Dans le genre « divertissement », la série remplit son rôle. Dommage que la série n’ait pu remplir confortablement le portefeuille de la Fox, pour nous donner plus d’épisodes, et surtout une fin, si possible en happy end ou en retournement de situation.

Le livre de Didier Liardet nous raconte toute l’aventure de la série, comme si on était la petite sourie caché dans les studios et les bureaux où se tiennent les réunions de travail, le tout avec des fiches détaillés de chaque épisode, sans oublier tous les produits dérivés (figurines, DVD, CD, BD…) et de nombreux articles sur tous les films sorties à ce jour. On ne peut pas faire plus complet ! Bref, un document indispensable pour tous les amateurs de la franchise La planète des singes.


http://www.yris.net/

https://www.facebook.com/Editions-YRIS-354215791987646/




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire