Ce livre est une sélection de publications écrites entre 1968 et 1978 par Roland Lacourbe pour les revues Cinéma, Télé-Ciné et Ecran. Le livre est composé de critiques, de notes critiques, fiches filmographiques, nécrologies et articles divers. Les films sélectionnés sont en grande partie issus du cinéma de quartier, bis, de genre. Mais le cinéma traditionnel, films réalisés par des grands réalisateurs à l’affiche des grandes salles avec une distribution nationale sont également présents. Juste quelque titres : La Prisonnière, L’ile du Docteur Moreau, Them, Dracula et les femmes, La nuit des Morts vivants, L’Horrible Cas du docteur X, Le Train des épouvantes, Le Cerveau, L’or se barre, 2001 l’odyssée de l’espace.
Roland Lacourbe travaillait à cette époque comme assistant à l’O.R.T.F. puis à partir de 1976 comme ingénieur du son sur Antenne 2. Grace à son métier dans le monde de l’audiovisuel, Roland Lacourbe a pu rencontrer de nombreuses « stars » du cinéma, comme John Boormann, Robert Mitchum, Klaus Kinski, Michael Powell, Kirk Douglas, Robert Wise. Ainsi dans son temps libre, il était critique de cinéma. Dans la préface du livre, Roland Lacourbe raconte les raisons qui l’on poussé à quitter son habit de « critique ». La première est suite à la projection privée au Club 13 du film Marathon Man de John Schlesinger. Les 30 critiques présents, ont appréciés ce film captivant, mais le lendemain Roland Lacourbe a été surprit des papiers négatifs, alors que les réactions pendant la séance du film étaient positives. L’auteur s’est rendu compte de l’hypocrisie des critiques, de la justification du rôle de « critique de cinéma ». La seconde est qu’il est impossible d’évaluer un film à partir d’une seule séance de projection. Il faut un certain recul pour avoir un avis fiable, qui ne soit pas lié à la mode du moment. L’âge joue aussi un rôle. Découvrir un film à 20 ans ou à 40 ans, ce donnera pas obligatoirement la même vision.
Ceci étant dit, cela ne l’a pas empêché de rassembler ses chroniques de films, écrits, dont certaines ont été écrites et publiés il y a 53 ans. Pour le lecteur, c’est une bonne idée, car ses textes n’ont pas pris une seule ride, et pour le cinéphile, on y apprend beaucoup de choses, même si par moment son jugement impartial, peut déranger, voir faire sourire. Exemple au sujet du film Le Cerveau de Gérard Oury : « (…) le dernier film de Gérard Oury est en regard de l’art cinématographique l’équivalent d’un film publicitaire élevé à la dimension d’un long métrage. Produit vanté : la civilisation, la gloire, la débrouillardise et l’industrie française. » Mais comme la mine d’infos domine ses états d’âme, ce Tome 1 de ses écrits se lit avec attention. De plus, le livre est richement illustré d’affiches et photos d’exploitations en N&B et aux couleurs chatoyantes. Attention ce livre est édité par un petit éditeur plus proche de l’underground que du maintream. Il n’y a même pas de lien sur Internet. Pour le trouver, il faudra vous diriger vers des boutiques spécialisées tenus par des passionnés du cinéma de genre, comme Métaluna Store et Hors - Circuits à Paris. Chez le même éditeur, Roland Lacourbe vient également de publier un livre consacré à Lon Chaney, titré Les mille visages de Lon Chaney.
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