Cela fait 26 ans que le groupe Awek traine sa bosse dans la musique qui vient du blues. Cette musique que Johnny Hallyday a célébré en 1973 dans sa chanson La musique que j’aime sur des paroles de Michel Mallory. Chanson écrite juste après la rupture de Johnny et Sylvie Vartan, ce qui donne une double lecture au texte:
« Le
blues ça veut dire que je t'aime
Et que j'ai mal à en crever
Je pleure mais je chante quand même
C'est ma prière pour te garder
Toute la
musique que j'aime
Elle vient de là, elle vient du blues
Les mots ne sont jamais les mêmes
Pour exprimer ce qu'est le blues. »
Le nouvel et 12 album tout simplement titré Awek, contient 15 morceaux pour 66 minutes de blues rock avec en avant-poste l’harmonica de Stéphane Bertolino. Du blues sans le son de l’harmonica c’est comme Jacques Dutronc sans son cigare. Awek n’est pas là pour donner un coup de jeune au blues, en le mélangeant à des sons de notre époque, mais au contraire à suivre la tradition du genre créé il y a plus de 150 ans dans les champs de coton du sud de l’Amérique, avec les ouvriers noirs qui expriment leur tristesse, leur douleur, soit le blues dans la peau marqué et abimé par le travail et le soleil. Ainsi à travers ce nouvel album réalisé à Toulouse et masterisé à Austin, c’est 150 ans de musique américaine puisé à la source du peuple noir qui traverse l’ADN d’Awek. Par chez nous, dans l’esprit on pense à Paul Personne et à Bill Deraime, soit une musique carré et sincère bien loin de la nouvelle sensation sonore à découvrir. D’autant qu’avec cette longue période de pandémie, le blues, ça on en a eu, et ce n’est pas fini. En prime, histoire de rajouter de l’ambiance, il y a ici et là une petite touche de jazz et de swing à faire grincer le parquet de bal. Oui, ici ce n’est pas de l’authentoc, car Awek a de la bouteille, et c’est clair, elle ne contient pas de l’eau !
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