Yes, Blondie avec l’icône Debbie Harry au centre du groupe en couverture de Rock & Folk, difficile d’y résister, surtout quand on a découverts leurs tubes Heart Of Glass (1978) et Atomic (1979) à leurs sorties et acheté les numéros 164 (septembre 1980) et 176 (septembre 1981). D’ailleurs aux anniversaires des cinquantenaires, impossible d’échapper à ses tubes intemporelles qui font toujours leurs effets sur la piste de danse.
Blondie se retrouve en couverture de ce numéro pour la sortie du coffret Against The Odds 1974-1982 qui contient l’intégral des 6 albums studios et de nombreux inédit (démos, live, …). Ainsi 10 pages sont consacrés à Blondie avec une interview exclusive de Debbie Harry (77 ans) et Chris Stein (72 ans), cela ne se refuse pas. Bon, soyons claire, après la lecture de l’article, c’est plutôt la déception. Le sujet central du papier n’est que sur le sex-appeal de Debbie Harry, de l’image de Blondie avec une fille et trois garçons, soit la place d’une fille dans le milieu rock des années 70, début 80. Certes l’image qu’a véhiculée Blondie est très importante, mais la musique l’est encore plus. A part éventuellement leur dernier album The Hunter (1982) avec cette pochette kitch 80, les cinq autres albums sont des réussites, notamment Autoamerican (1980) et sa magnifique pochette, qui fut avec le tube Rapture (dont on voit dans le clip Jean-Michel Basquiat aux platines et Futura 2000 au graff), la première incursion d’un artiste blanc dans la culture rap, hip-hop.
Blondie étant un groupe new-yorkais, difficile pour eux d’échapper à la culture hip hop qui prend son origine dans le quartier du Bronx. Quant au coffret, qui existe en trois versions selon votre budget : 12 ou 4 vinyles, 8 ou 3 CD, le journaliste Thomas E. Florin n’est pas plus emballé que ça, sauf pour le disque Home Tape qui ne contient que des inédits. Peut être que Universal, près de ses sous (plus c'est gros, plus c'est gourmand) n’a filé à R&F que les MP3 avec le PDF explicatif et rien de physique.
Les six pages consacrés à The Liminanas sont plus intéressantes, car Lionel Liminana revient sur le parcourt du groupe, à l’occasion de la publication du Best Of Electrified avec sa pochette qui rend hommage à celle de Boom des Sonics (1966). Mine de rien, en 13 ans The Liminanas a été très productif avec sept albums studio (dont un avec Pascal Comelade et le dernier avec Laurent Garnier), deux compiles de raretés, trois B.O. de films, pas mal pour un duo de garage rock.
Au sommaire au trouve la présence d’un groupe bien loin de l’image qu’on se fait de R&F, avec en plus un bel article, il s'agit du groupe gothique Christian Death, et plus particulièrement ici la période Ross Williams. En 661 (il aurait dut attendre 666) numéros de R&F, je me demande si avant cet article, il y a eu une ligne sur Christian Death. Bref mieux "mollard" que jamais, le groupe mené depuis 1984 par Valor (pour rappel Ross Williams qui a créé le groupe en 1979, n’a fait que le premier album Only Theater Of Pain -1983-, vénéré par les fans du groupe) à ici cinq pages imprimés sur fond noir, normal quand on est gothique. Dans l’article, il y a une belle interview de Yann Farey du label Invitation au Suicide qui a publié quatre albums du groupe dans un bel emballage personnalisé avec livret de textes, poèmes, littérature. A noter que Thierry Boucanier qui a publié des livres chez Camion Blanc (Virgin Prunes, Histoire sur le Goth et la musique batcave qui trouve son origine avec le nom d’une soirée The Batcave dans une boite à Londres) est dans les remerciements de l’auteur du papier Alexandre Breton.
Au sommaire du numéro il y a également Julian Lennon dans la rubrique Mes disques à moi. Dans sa sélection on trouve l’album de Visage (il a bien connu Steve Strange) et The Cult. Et pêle-mêle : un hommage à Dani par Olivier Cachin qui reviens sur sa belle carrière, Naima Bock, Ezra Furman, The Felice Brothers (six pages !), Pulp, la vie en rock de Patrick Eudeline, qui regrette tant les années 60, donc cette fois ci pour changer, un papier sur la surf music. Il devrait juste s'occuper de la résurrection (ratée) du zombie Best qui essais de vivre sur son passé. Pour dire que R&F a changé (en bien), depuis plusieurs numéros le disque du mois sort des sentiers battu, la preuve, l’album Colder Streams des canadiens The Sadies a une note 4.5/5. Enfin n’oublions pas les chroniques pour dépenser nos tunes (disques, livres, cinéma, concerts) et le papier de Bertrand Burgalat qui est désert qu’on savoure à chaque numéro, grâce à sa plume bien affutée.
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