samedi 13 août 2022

LA JUNGLE "Ephemeral Feast" (Black Basset/A Tant Rêver du Roi/Rockerill/Stock) – 10 juin 2022

Et encore un nouveau-né qui a reçu sa petite graine pendant le confinement du printemps 2020. Si les groupes et artistes ne pouvaient pas partir en tournée au contact de leur public, ce moment d’enfermement leur a permis de marquer une pause, de se poser des questions sur le sens d’être un artiste et surtout d’avoir le temps de composer. A l’écoute du résultat gravé sur ce 5ème album titré Ephemeral Feast, je ne sais pas si les deux lascars de La Jungle ont des voisins ou pas, car coté niveau sonore, ça pète des étincelles. Peut-être qu’à la base, les 10 morceaux de l’album étaient acoustiques, ce qui est peu probable, car au final sa envoie du bois. Justement en ce moment avec tous ses feux de forêt, du bois il faudra en préserver, car sinon le papier va continuer à augmenter. Les livres, magazines, fanzines et pochettes de disques avec les prix qui grimpent, vont décourager le public à faire des achats en dur, ils vont se tourner vers le tout numérique. Aussi, il ne faut pas écouter la musique de La Jungle, justement dans la jungle, n'y dans la forêt ou le bosquet, car ces étincelles électriques risquent de faire mal, vu l’énergie sonore de l’album. D’ailleurs il est étonnant que la construction en pierre, en forme de femme, titré Peeble Lady, arrive à rester en équilibre, car normalement dès le premier coup de riff de guitare et solo de batterie, il y a de forte chance que cette sculpture réalisée par Gideon Chase s’écroule illico, pour former un  tas de pierre.

Je ne vais pas vous présenter ce duo belge frapadingue, pour cela je vous laisse lire l’interview que j’ai réalisée en 2021 lors de la sortie de l’album Fall Off The Apex (1).

Sur la page Bandcamp de La Jungle, il y a une explication sur la couleur de l’album :

"Ephemeral Feast dresse le portrait d'un banquet outrancier qui touche à sa fin. Il évoque un festin durant lequel l'humanité aurait très probablement tiré sur la corde climatique et sociale, et joui sans vergogne des ressources forcément limitées que lui ont prodigué sa Terre d'accueil. Désormais, au moindre choc, l'équilibre fragile de cette statue de Mère Nature – présentée en pochette de l'album – pourrait bien s'effondrer une bonne fois pour toutes."

Photo @ Julien Kuistax

Il est clair qu’il faut être en forme, bien réveillé pour écouter Ephemeral Feast. L’ambiance est tendue, électrique, une fois de plus bien indus, bien tribal, bien noise, ici pas de pause folk ou new âge. Tim et Roxie ont de l’énergie, du souffle à donner, à partager. Si vous voulez vous motiver pour le sport du matin, enclenchez le "Play" sur le morceau The Lake, et vous verrez, dès les premières secondes vous allez transpirer et avoir envie de faire des pompes. Le reste est du même acabit, La Jungle est énervé, et cela s’entend ! Ephemeral Feast a été enregistré comme l’album Fall Off The Apex à Honfleur en Normandie avec de nouveau Hugo-Alexandre Pernot à la production. On ne change pas une équipe qui gagne. L’album s’achève avec VVCCLD, un pur trip guerrier, tribal qui emmène à la transe. Ce morceau est une sorte de danse de la pluie, soit une belle conclusion, car en cet été 2022, de l’eau on en a besoin, et pas seulement dans le pastis !

Petit nota 1 : Si vous avez raté les précédents épisodes du monde de La Jungle, il y a un CD sampler de 15 morceaux qui vient de sortir. La pochette est dessinée par Warvin.


Petit nota 2 : La Jungle est en interview et en couverture du Persona n°20 été 2022 qui devrait sortir très bientôt, du moins avant l’automne.


(1): Interview de La Jungle ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2022/01/la-jungle-en-folie.html

https://lajungle.bandcamp.com/album/ephemeral-feast

https://lajungleband.com/

https://www.facebook.com/lajungleband




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