vendredi 22 avril 2022

SPARKS: Casino de Paris le 19 avril 2022


Prévu initialement le 20 octobre 2020, le concert des Sparks au Casino de Paris a enfin eu lieu le 19 avril 2022. Entre ses deux dates, la pandémie dut au Covid-19 est passée par là. En juillet 2020, les frères Ron et Russell Mael ont publiés leur 24ème album studio, titré A Steady Drip, Drip, Drip avec sa belle pochette à la Jackson Pollock. Malgré les années ce double album (pour le forma vinyle) ne souffre pas d’un manque d’inspiration, ce qui pourrais arriver avec la routine, au traire c’est un bel album moderne qui s’écoute avec beaucoup de plaisir. Autre actualité des Sparks pendant ses deux années, c’est la BO du film Annette réalisé par Leos Carax, qui a permis aux frères Mael de recevoir le 25 février 2022 le césar de la meilleure musique originale. Enfin pour clore ses deux années très créatives pour les Sparks, n’oublions pas le documentaire The Sparks Brothers d’Edgar Wright (1) qui retrace la longue et belle carrière des Sparks qui est loin d’être fini, vu qu’ils ont encore des projets d’albums et de BO de film.

Après ces deux années d’attente, le Casino de Paris est complet, soit 2000 spectateurs de tout âge, de toutes générations. Pendant que le public (masqué sur la demande des Sparks) rentre tranquillement dans la salle, pendant que d’autres font une halte au merchandising, l’acteur comique Thomas VDB est sur scène en tant que DJ, où plutôt « pousse disque », vu qu’il ne mixe pas. Il fait écouter des morceaux d’artistes qui doivent surement aimer les Sparks comme Ultravox et son tube Dancing With Tears In My Eyes. Après 30 minutes de musiques sélectionnées dans une quinzaine de disques vinyles, Thomas VDB fait le monsieur loyal, en présentant les Sparks et en indiquant que lui aussi est un grand fan du groupe. Avec son humour, il fait rire le public tout chaud pour recevoir enfin les Sparks

Il est 20h30, les 5 musiciens s’installent au fond de la scène et quelques secondes après, Ron et Russell arrivent sous les longs applaudissements du public. Russell est habillé d’un costume jaune et Ron d’un vêtement noir de style japonais. Ron s’installe à son clavier et dès le premier morceau So May We Start extrait de Annette, Russell tout en chantant se met à danser d’un pas léger et alerte en entrainant avec lui le public. On sait d’entré que l’on va passer un bon moment. Et oui, pendant 2 heures on va parcourir la discographie des Sparks, dont Wonder Girl, premier titre du premier album quand il s’appelait encore Halfnelson, c’était en 1971. Avec ce best of presque complet (il manque When I’m With You, Singing in the Shower, Cool Places), Sparks montre l’étendue de son style qui mélange glam-art rock, synthpop, cabaret, disco pop, new wave. Le duo est heureux d’être là, de retrouver le public. On sent chez eux le plaisir de jouer, de partager la musique ensemble. Russell communique en français avec le public, Ron est fidèle à son style burlesque (il est fan de Jacques Tati), à trois, quatre reprises il se lève de son synthétiseur pour chanter quelques mots devant le public et une fois pour faire la danse du robot qui fait rire les spectateurs. On à l’impression d’être en famille, d’être avec des frères, des amis, tant on est bien en leur compagnie. 

Tout le monde danse, notamment sur les morceaux électro euro pop façon Pet Shop Boys, bref tout le monde est heureux d’être là et penser à autre chose entre les deux tours présidentiel et la veille du match télévisé Macron/Le Pen. Le son, le jeu de lumière sont magnifiques. La salle est belle, on est loin de la configuration des petites salles comme le Point Ephémère, Le Petit Bain, Le Supersonic. De temps à autre cela fait du bien de voir un concert dans une salle tels que Le Casino de Paris. Quand Russell dit au public que les morceaux sont composés par son frère Ron, c’est la standing ovation de la part du public, mais aussi des musiciens. On sent Ron tout ému, d’autant qu’ils ont reçu au début de l’année 2022 un césar. Russell précise qu’ils ont été très touché, d’autant qu’ils ne sont pas français. Pour rappel, malgré leur style à la fois excentrique et classieux, Sparks ne sont pas anglais mais américain de Los Angeles. Après un rappel et de nouveau un standing ovation de la part du public masqué et debout, les Sparks quittent la scène. Le lendemain ils jouent à Amsterdam suivi de Bruxelles. J’en profite pour faire un coucou à Frank D. qui apprécie également ce groupe à part, dans le monde de la pop music.

Photos @ Paskal Larsen

(1): Chronique du documentaire The Sparks Brothers ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/08/the-sparks-brothers-d-edgar-wright-28.html

https://allsparks.com/

https://www.instagram.com/p/CckuNzyA52T/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=embed_video_watch_again


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