mercredi 30 juin 2021

YANN CLEARY "Tokyo Anniversary Edition" - "Chiba" (Autoproduction) – 10 mai 2021


Yann Cleary vient de re publier en numérique son mini-LP Tokyo (1) paru initialement en vinyle en 2016 sur SLY!, le label de Laurent Garnier, avec en bonus 5 morceaux inédits ("enregistrés dans des petites chambres japonaises"), soit un total de 14 morceaux. En parallèle, également en numérique, un nouvel album titré Chiba qui contient 10 morceaux enregistrés entre 2007 et 2011. Le pitch de Chiba, (ville où Yann Cleary a officié pour célébrer des mariages, il a ainsi marié 368 couples), est très similaire à celui de Tokyo avec des histoires spécifiques sur chaque chanson dans lesquelles on traverse la Sibérie, y croise Bradley Cooper, la DJ coréenne Naone, un flic véreux, le tout via le Japon interposé. Sur Chiba, le style musical de Cleary est un mélange d’électro, de pop synthétique, de bip-bip solaire, le tout avec une voix aérienne et posé qui accentue le coté pop en apesanteur de ses compos. Les sons sur Chiba évoquent par instant le Yellow Magic Orchestra et le groupe Japan. Le lien entre Tokyo et Chiva se veut être « la chronique de 5 ans au Japon, de la lune de miel au cauchemar total. »


(1): Ci-dessous la chronique que j’ai écris en janvier 2016 sur foutraque.com lors de la sortie de Tokyo.

Yann Cleary est auteur compositeur franco-irlandais. Comme un homme-orchestre (de traviole), Yann Cleary est un touche à tout qui réalise et produit de A à Z toutes ses chansonnettes. Le résultat donne des morceaux pop et ludiques comme bricolés et assemblés entre la chambre et la cuisine. Il utilise des instruments jouets avec des instruments conventionnels pour réaliser des collages mélodiques, presque fragiles qui donnent au final une couleur enfantine agréable à écouter. Entre Etienne Charry, Pascal Comelade, le groupe Chapi Chapo et l’imagerie des films La Science des rêves et Soyer sympa rembobinez de Michel Gondry, Yann Cleary crée des mondes lunaires et rafistolés proches de l’éveil. La voix de Cleary possède un côté Beatles à la campagne, en vacances suite à de longues tournées devant des fans excités prêts à s’évanouir. Les 8 titres de ce mini LP racontent les 5 années de Yann au Japon, de ses relations amoureuses, de son travail (avec succès) dans le showbiz jusqu’à son départ brutal pour la France à Aix en Provence, pour revenir chez lui dans l’anonymat, soit 8 années pour réaliser ce disque. Ainsi, derrière la musique ludique et le chant « pop », se cache des textes plus sombres, qui parlent de son expérience, de la société. Sur les 8 titres, à noter la voix de petite fée de Yamsy sur Candyland et la reprise du refrain du tube Baby Love des Supremes sur Sorta Baby Love. Au final Tokyo est un joli disque (malgré des sujets parfois graves) à écouter sans modération.


https://yanncleary.bandcamp.com/album/chiba

https://fr-fr.facebook.com/clearyofficial


mardi 29 juin 2021

MELODY GARDOT : "La Défense Jazz Festival" - 26 juin 2021 à Puteaux La Défense


Un peu de glamour sur mon blog avec la présence de Melody Gardot. Cette artiste de jazz est photogénique à souhait. La preuve avec la pochette en noir et blanc de son album Live in Europe où on la voit de dos, nue sur la scène, mais avec une guitare. La preuve avec les photos que j’ai pris lors de son concert gratuit (mais limité à 1000 personnes, à cause du protocole sanitaire lié au Covid-19) au festival de jazz qui s’est déroulé du 21 au 27 juin sous la Grande Arche de la Défense dans le département des Hauts-de-Seine. Malgré mon petit appareil photo Lumix, mais avec un zoom 30x, et les lumières aveuglantes de couleur blanche vive projetées en pleine face, il est difficile de rater une photo avec Melody Gardot dans l’objectif. Son image glamour (mais pas inaccessible) se mari à merveille avec sa musique jazz feutré, aux couleurs de Blue Note Records. Sa voix fragile, posée, parfois susurrée, apaise les ardeurs de la musique cuivré, avec un mélange de jazz, de bossa down tempo, exécuté avec virtuosité par les 5 musiciens qui l’accompagne : Jorge Bezerra aux percussions, Chritopher Thomas à la basse, Philippe Baden Powell au piano, Jesse Harris à la guitare et TBD à la trompette. Avec son nom évocateur (Melody Nelson-Brigitte Bardot), il n’est pas étonnant que sur scène elle interprète un morceau de Serge Gainsbourg. Ce sera le morceau La Javanaise, accompagnée au piano par Philippe Baden Powell.

Sur scène Melody Gardot nous installe dans un confort musical, apaisant et chaleureux. Sa musique évoque un peu le style de Quincy Jones époque 58-62. Elle communique un peu avec le public, entre les morceaux elle dit quelques mots, elle n’est pas du tout distante avec les spectateurs, ne joue pas la star. Elle a beaucoup de classe et d’élégance, elle me fait penser à Catherine Deneuve. Elle présente ses musiciens, les laissent faire quelque solos, bref, elle ne prend pas tout l’espace pour elle. On la sent heureuse de chanter en compagnie de ses excellents musiciens de jazz. Bref, respect pour cette belle artiste.

Ce concert est mon premier de l’année 2021. J’ai revu quelques connaissances. Malgré tout, qu’il me semble loin, le temps où j’allais à 3 concerts par semaine.







En première partie, la chanteuse et violoncelliste cubaine Ana Carla Maza a réalisé une belle prestation avec une joie de jouer et de communiquer avec le public.

Photos @ Paskal Larsen 26-06-2021

Chronique de l’album Sunset in Blue ici: https://paskallarsen.blogspot.com/2020/11/melody-gardot-sunset-in-blue-decca.html

https://www.facebook.com/melodygardot