En préparant ma chronique sur l’album L’Avventura de Dean & Britta (1), je vais faire un tour sur leur page Bandcamp. Surprise, je vois qu’au début de l’année ils ont publié un EP avec la reprise Neon Lights de Kraftwerk. Depuis l’aventure en duo commencé en 2003, notre couple a fait de nombreuses reprises de Lee Hazlewood, The Doors, The Velvet Underground, Opal, Silver Jews, Donovan, The Troggs, Michael Carr and Ben Nisbet, Nico, Bob Dylan, Tom Springfield (frère de Dusty). On ne va pas les blamer, car avant d’être chanteurs et musiciens compositeurs, Dean et Britta sont avant tout des fans de musique, avec surement chez eux une belle collection de disques choisie avec gout.
Étant fan du groupe Kraftwerk, découvrir la version de Dean & Britta pour ce monument électro top extrait de l’album culte The Man Machine (1978), c’est plutôt excitant. Avant la publication en physique sur l’EP 4 titres, cette reprise est déjà présente sur l’album numérique Quarantine Tapes, composé en 2020 pendant le confinement.
L’entrée en matière commence avec le Baxter Street Bounce, la meilleure version des quatre interprétations de l’EP. Cette version dégage une mélancolie mécanique, comme si les machines avaient une âme. On est dans un instantané qui collerait aux images du film Metropolis de Fritz Lang, nettement mieux que l’insupportable B.O. de Giorgio Moroder interprété par Freddie Mercury, Pat Benatar, Bonnie Tyler…
La version Holy Shit remix est comme une bulle synthétique qui flotte parmi les électrons. Cette version deep aérienne de Neon Lights est d’une douceur également mélancolique où les anges ne sont pas loin. La voix cotonneuse de Britta s’installe dans notre zone de confort.
Le Neon Lights sans remix est le plus classique. A noter que Dean Wareham chante un passage en allemand. L’EP s’achève avec le piano remix, soit la version la plus épuré, la plus "musique contemporaine". Les trois remixes ont été faites par Matt Fishbeck du duo Holy Shit. Vu le format EP remix d’un morceau en quatre versions, l’interprétation de Dean & Britta passé sous la main d’une tierce personne, on ne va pas demander la lune, mais juste le plaisir d’écouter de nouvelles versions de ce classique de Kraftwerk, déjà repris dans le passé, par exemple Orchestral Manœuvre In The Dark en 1991.
Chronique de L’Avventura ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/08/britta-phillips-dean-wareham-lavventura.html
https://deanandbritta.net/dean-britta
https://www.facebook.com/deanandbritta