mercredi 30 septembre 2020

DEATH BELLS "New Signs of Life" (DAIS Records/Modulor) – 25 septembre 2020


Au départ un duo, Death Bells est un groupe Australien originaire de Sydney, mais vit depuis 2018 aux Etats-Unis à Los Angeles. Oui ce pays où il y a un président qui a pour nom Donald (non, pas le célèbre personnage de Disney) Trump. Je ne sais pas s’ils ont gagnés au change en quittant leur continent, de plus avec les feux de forêt qui ont perturbés dernièrement la ville de Los Angeles, cela n’arrange pas la tranquillité des artistes. Bref, ce groupe formé en 2015, nous propose avec New Signs of Life son 2ème album composé de 9 morceaux. Death Bells compose une musique new wave assez sophistiqué, un peu précieux, qui nous évoques des groupes anglais tels que The Smith, The Pale Fountains, The Lotus Eaters, Orange Juice et plus près de nous, les groupes Rendez-Vous, DIIV et Cold Cave. La voix du chanteur a pas mal de classe (à condition d’aimer le chant habité et pas trop virile) et la musique à connotation synthétique 80 se laisse écouter sans déplaisir. Pas révolutionnaire pour le cinquantenaire qui a traversé les années 80 pendant l’adolescence, juste cool à écouter sans chercher la petite bête qui gratte.

https://deathbellsband.bandcamp.com/album/new-signs-of-life

https://www.facebook.com/deathbells/

https://www.daisrecords.com/collections/death-bells






THE CRUMBLE FACTORY "Darling Lemonade" (Toolong Records/Le Pop Club Records/Differ-Ant) – 25 septembre 2020

The Crumble Factory est un groupe pop toulousain. Darling Lemonade est leur 3ème album. Je découvre ce groupe (formé en 2013) avec cet album, donc me voilà vierge face à l'écoute des 12 morceaux ici réunis. Eh bien mes oreilles applaudissent leur façon de s’approprier avec talent le style noisy pop indé qui pioche autant dans l’indie ricain (Pixies, The Vaselines, Pavement) que celui du Royaume-Uni (Teenage FanClub, The Boo Radleys, Ride, Belle & Sebastian, The Field Mice), soit un son typique de la période 1987-1992. Ce genre musical passé à travers les mains de The Crumble Factory retrouve en 2020 la magie d’antan, quand on avait 20 ans (pour les cinquantenaires d’aujourd’hui) et qu’on prenait plaisir à aller voir des concerts Haçienda (billets gratuits qu’on récupérait à la boutique de disques Dancetaria) à minuit (La Locomotive, Le Blue Moon, Les Folie’s Pigalle, Le Gibus) sans penser au réveil du lendemain pour aller au travail. On retrouve chez The Crumble Factory cette énergie ado (mot non péjoratif, du moins pour toute personne qui désire garder une âme d’enfant) qui ouvre toutes les portes, sans « trop » se poser de questions. C’est sûr en 1990, il n’y avait pas le port du masque et les bars (une pensé pour Le Piano Vache et ses affiches de concerts collés sur les murs et usés par le temps des années 80) fermaient à 2h du mat. Bref oublions notre époque masqué, et laissons-nous porter par la pop stylée et d’un goût soigné de The Crumble Factory !

https://lepopclubrecords.bandcamp.com/album/pcr037-darling-limonade-lp

https://www.facebook.com/The-Crumble-Factory-258806514228056/










mardi 29 septembre 2020

VIAGRA BOYS : Du Sport décontracté pendant le Rolland Garros confiné.

  

Le pote Manu m’a envoyé un lien YouTube d’un groupe suédois que je ne connaissais pas. Faut dire qu’avec ce nom de Viagra Boys, soit c’est une private joke, soit c’est un groupe de rap de seconde zone. Eh bien, à l’écoute du morceau Sports, sorti en 2018 sur l’album Street Worms, on peut dire que, côté son et style ça assure un max. Déjà, comment ne pas résister au charisme du chanteur Sebastian Murphy avec son corps tatoué à la Henry Rollins ou John Dwyer (Thee Oh Sees), sa voix détachée (limite branleur) à la Iggy Pop, soutenue par une rythmique post punk à la The Fall ou Tuxedomoon période No Tears, notamment pour le sax free qui donne une touche singulière à ce groupe de sept  mercenaires. Le clip de Sports est un vrai régal pour les yeux et pour l’humeur, tant on sent ce groupe complètement à côté de ses pompes, mais c’est évidemment juste une impression. Dans l’attitude, on peut évoquer Sleaford Mods, pour l’art de composer une musique sans concessions, qui a des couilles (balls) qui remontent au cerveau atteint du sida mental. Rien à dire, en 2020 le rock indé se porte bien ! Tant qu’il y aura des humains barrés comme Viagra Boys, on est rassurés : ce monde n'est pas encore complètement foutu !

Si tout se passe bien (= l’extinction radicale du Covid-19 et donc plus de gestes barrières), Viagra Boys sera en concert au Trabendo (Paris) le 21 mai 2021. Espérons qu’ils auront du merchandising, car sur le net, les deux albums et les EP sont hors de prix (source Discogs).