Déjà, avant d’écouter une première note de musique, notons la belle pochette réalisée par le dessinateur, illustrateur Caza. Grande figure de la BD de science-fiction et d’univers psychédélique, Caza a fait partie des ténors de Pilote, Métal Hurlant au côté de Moebius et Druillet, sans oublier de nombreuses couvertures dans la collection des livres de poches J’ai Lu SF. Oui, la pochette noire avec cette fille sexy qui porte un casque de cosmonaute fait son effet ! Par contre, ce visuel peut-être trompeur, car ici il ne s’agit pas de krautrock, de cosmic music, de B.O. fantasmée pour un film SF. Non, le guitariste auteur compositeur, chanteur belge Leo Courbot, compose une musique jazz funk, teinté de rock 80’s. Sa voix est proche de Prince. A l’écoute de sa musique, c’est une influence évidente. D’ailleurs sur ce nouvel et deuxième album, il y a la présence du batteur Michael Bland qui a travaillé pour Prince, ainsi que pour George Benson. Par ailleurs, une des particularités de l’album, c’est la présence de nombreux batteurs de renom : Oliver Gene Lake (Meshell Ndegeocello, Marcus Miller, D’Angelo, Maxwell), Stéphane Galland (Joe Zawinul, Ozark Henry) et Pat Dorcean (Ida Nielsen, Jef Lee Johnson, Zap Mama) et Mehdi Bennadji. Le titre de ce concept album, Passion at a distance est tiré d’une phrase du physicien Abner Shimony, car le sujet est la notion de distance qui soit infime ou infinie. D’où le visuel cosmique de la pochette. Leo Courbot nous raconte "une histoire d’amour entre un homme et une mystérieuse “fille à l’âme céleste” qu’il rencontre brièvement dans le titre d’ouverture avant qu’elle ne disparaisse et qu’il parte à sa recherche." (Propos extrait de l’interview parue sur le site Lust 4 Live). Toujours dans cette interview, Leo Courbot nous dit qu’il a découverts adolescent Caza grâce à son père, lecteur de BD de science-fiction. Soit le style de dessin qui colle a sa passion pour le rock en feu de Jimi Hendrix. Leo Courbot, étant guitariste, difficile de passer à côté de ce maestro de la guitare électrique, surtout si on aime les solos, ce qui est le cas de Leo Courbot. Car Passion at a Distance n’est pas avare en solos électriques qui déversent des riffs 70-80 entre Santana et Prince & The Revolution. Par contre l’influence d’Hendrix est très discrète. La musique de Leo Courbot est assez calibrée. On est ici dans les pointures du jazz rock avec des chœurs funky. Il y a même une petite échappé reggae sur le morceau chanté en français Cantique des Quantiques. Sur ce titre on pense un peu à Charlélie Couture. Au final, Passion at a distance au son studio très 80’s a du charme, a la particularité de ne pas être dans le vent, mais d’être rétro, soit à contre-courant, tel le vilain petit canard.
https://leocourbot.bandcamp.com/album/passion-at-a-distance
https://www.facebook.com/LeoCourbotMusic/
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