Mon premier contact avec le groupe Dynamite Shakers c’est passé le 16 novembre 2021 au Petit Bain à Paris, au concert des Fleshtones, où ce jeune groupe a assuré comme un Dieu la première partie. Les quatre membres du groupe (notamment le chanteur guitariste) ont tellement déchiré la scène de par leur insolente jeunesse à jouer du rock sixties early 80’s avec une évidence telle -musique, attitude, look-, qu’ils ont impressionnés Peter Zaremba. Ainsi le groupe se retrouve invité en rappel pour finir le show électrique et alcoolisé des Fleshtones. Dynamite Shakers ont tellement assuré, qu’une partie du public à préférer leur prestation aux patriarches des Fleshtones, pourtant un des meilleurs groupes live depuis 45 ans. Dans le dossier de presse il y a ce conseil de Peter Zaremba : "Quel que soit le lieu, le contexte, le public : toujours se donner à fond, ne jamais tomber la veste, ne jamais considérer qu’il s’agit d’un concert ordinaire." C’est clair, Dynamite Shakers a bien retenu le conseil.
Photo @ Adam Le Sommer
Originaire de Saint-Hilaire de Riez en Vendée, nos musiciens, Elouen Davy (chant, guitare), Calvin Tulet (guitare), Lila-Rose Attard (basse, backing vocal), François Rocheteau (batterie), ont posés leur première dynamite en 2019. En 2021, ils publient trois 45 tours avec des reprises soigneusement choisie des Sonics (le fameux titre Boss Hog), The Wailers, Flaming’ Grovies, The Troggs, Fleshtones, Dogs avec Too Much Class For The Neighthood (bref les références sont clairement affichés) et un mini LP de six titres. Mais surtout, Dynamite Shakers va donner beaucoup de concerts, près de 400 ! Autant dire qu’ils sont bien rodés pour aller enregistrer leur premier album. Pour bien retranscrire le son live du groupe, l’album, titré Don’t Be Boring (à noter que sur la pochette, la typo du titre est cinq fois plus gros que le nom du groupe, ce qui donne une idée de la modestie du groupe) est enregistré en huit jours avec le producteur Jim Diamond, un orfèvre du son rock blues garage qui colle bien au corps humide. Le résultat donne 10 brulots de rock garage, teinté de power pop qui n’attendent pas midi à 14 heures pour nous allumer, mais seulement 5 minutes pour nous emballer. C’est à la fois brut, mélodique, chaud, léger, clair, vivant et tellement rock, mais attention, celui des grands soirs. Celui qu’on sait que l’avenir est devant nous (sans renier les passé), près à nous botter les fesses, à nous donner une gifle d’adrénaline, à nous donner la banane sans nous presser le citron. Comment résister au rythme en diable de What’s Goin’ On ?, au tubesque Ticket Girl, au riff, tempo rebel, limite grunge de The French Top Ten, au rock sans filtre de I Can’t Wait For You ? Au milieu de l’album, Elouan passe le chant à Lila-Rose sur The Gates To What Sweet Song of Youngs (texte composé par Lisa-Rose), un morceau pop sixties à la Dana Gillespie qui baisse de volume en riff pour un peu de douceur avant la tempête Look How Fast It Goes. Bref rien à jeter dans ce joyeux premier album. Dynamite Shakers est le style de groupe rock dont on sera fier de porter un t-shirt à leur effigie pour les afficher dans la rue, dans les soirées. C’est clair, les Dogs, feu Dominique Laboubé ont avec Dynamite Shakers, leur descendant première classe. Avec Dynamite Shakers, le « rock d’ici » (feu, nom de la rubrique de Philippe Lacoche dans le mensuel Best) chanté en anglais se porte bien, oui très bien !
https://dynamiteshakers.wordpress.com/
https://www.facebook.com/dynamiteshakers/
Super présentation!
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