Giöbia est un groupe italien de Milan qui existe depuis 2004. A ce jour ils ont sortie sept albums dont un split LP avec le groupe écossais The Cosmic Dead. De la formation originale, il ne reste plus que le chanteur guitariste Stephano Basurto et le bassiste Paolo Basurto. Melissa Crema -de La Morte Viene Dallo Spazio- aux synthétiseurs et chant a rejoint le groupe en 2020 et Pietro D’ambrosio au poste de batteur a rejoint Giöbia en 2021. Le nom Giöbia vient d’une ancienne fête pré-chrétienne célébrée dans le nord de l’Italie où une grande marionnette de paille ressemblant à une sorcière est brûlée comme un rituel propitiatoire envers les forces de la nature. C’est depuis 2013 avec l’album Introducing Night Sound que Giöbia a trouvé, élaboré son style psyché rock aérien, teinté de stoner. Pour faire court on est dans le paysage Black Angels et Vibravoid. La magnifique pochette gatefold de Plasmatic Idol (2020) réalisé par le studio d’art français Metastazis est elle aussi dans l’esprit des groupes mentionnés, avec son visuel bien psychédélique. Au fil du temps, les compos de Giöbia ont continuées d’évoluer dans le paysage psyché, en y incluent du krautrock, de la prog, des ambiances cosmic, du shoegaze, une touche de garage (dans la guitare) et des mélodies qui pourraient illustrer une B.O. de film Bis -tendance horreur- époque 70-80. Oui, la musique spaciale de Giöbia est riche et fait un bien fout à notre cerveau en fusion. La force du groupe est de s’affiner au fil du temps, en y incorporant des instruments traditionnels (cithare, l’oud) construit par eux, car un des membres du groupe est luthier.
Le petit dernier titré Acid Disorder confirme que le groupe est loin de se reposer sur ses acquis, l’exploration dans l’univers psychédélique ne tombe pas dans la redite, au contraire, ce nouvel album est un bain de jouvence, un voyage intérieur auquel on adhère de suite. Il y a beaucoup de synthétiseurs (la marque de Melissa Crema), ce qui renforce l’aspect B.O. de film entamé avec l’album Plasmatic Idol. En tant que groupe Italien, on imagine que la musique du groupe Goblin et son leader Claudio Simonetti, ça laisse des traces. Tout comme ici en France avec le duo Serge Gainsbourg-Jean-Claude Vannier qui a bien marqué la scène électro pop, avec Air en tête. Là aussi, la pochette et le titre Acid Disorder installe d’office le style de musique que le curieux pourra entendre, en prime ici dans de la haute qualité. A noter, qu’ils sont depuis 2020 sur le label italien Heavy Psych Sounds Records, plutôt orienté hard 70’s et stoner bien stoner. La musique de Giöbia permet d’apporter un peu de space rock dans le catalogue du label.
Giöbia est actuellement en tournée pour défendre ce nouvel album. Ils ont jouées le 13 décembre à L’International à Paris. Ce fut un magnifique set de 75 minutes sans temps mort. Que du bonheur pour l’amateur de musique psyché où l’univers cosmic est une porte grande ouverte. Il manquais juste les jeux de lumières psyché qui vont avec, mais la configuration de la petite salle L'International, ne le permet pas. Avec New Candys, Giöbia fait perdurer en Italie le genre psyché avec talent. Viva l’Italia !
Pour écrire cette chronique, j’ai eu pas mal d’infos dans l’interview publiée en mars 2020 sur le blog Dreams of Consciousness : https://www.dreamsofconsciousness.com/2020/03/giobia.html
https://giobiagiobia.bandcamp.com/album/acid-disorder
https://www.facebook.com/giobiaband
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