Paskal Larsen - Le Blog: THE ASTEROID n°4 "Tones Of The Sparrow" (Club AC30)

vendredi 4 novembre 2022

THE ASTEROID n°4 "Tones Of The Sparrow" (Club AC30) – 25 mars 2022

J’ai découverts le groupe californien -de San Francisco- The Asteroid n°4 en 2013 avec l’album éponyme et sa pochette au magnifique visuel psyché et art nouveau. Cet album a beaucoup tourné sur ma platine vinyle. Dans la sphère psyché garage rock et plus, il y a tellement de bons groupes, que je n’ai pas suivi leur carrière. Ils ont été noyés dans l’abondance de disques qui sortent tous les mois. D’autant que leurs albums ne sont pas facile à trouver, car les tirages sont entre 250 et 500 exemplaires. Il a fallu attendre le 1^er novembre 2022 pour que je m’attarde de nouveaux sur ce groupe, car le soir même ils jouent avec l’excellent groupe de Boston Magic Shoppe au Supersonic à Paris (1). Leur dernier passage à Paris remonte au 23 septembre 2014 à La Mécanique Ondulatoire. Le 29 septembre 2008, après pas mal de retard, ils ont joués dans la cave du Pop In pour un concert intense. Pour ce live, ils ont joués avant le groupe The Quarter After qui ont interrompu leur concert après 3 morceaux, à cause d'un spectateur trop perturbateur. L'affaire a fini en baston entre ce spectateur, le groupe et la personne du merchandising. L'ami Phil Spear a tenu le merch pendant ces règlements de compte à Ok Pop In!

Dates de la tournée européenne et anglaise en novembre 2022

Depuis 2013 ils n’ont pas chômé, ils ont composés 3 albums, le derniers Tones Of The Sparrow est sorti en mars dernier. Mine de rien, ce nouvel album est leur 12^ème long format. Formé en 1995, The Asteroid n°4 (nom en clin d’œil au nom du groupe anglais Spacemen 3) ont déjà pas mal roulé leur bosse en composant une musique, space rock, psyché rock, garage rock, sixties, baggy, puis americana folk rock (Honeyspot en 2003), indie rock (An Amazing Dream en 2006). En 2008 avec These Flowers Of Ours: A Theasury Of Witchraft And Devilry, c’est un mix de leur savoir-faire psyché, space rock sixties avec élégance qui fait penser à du bon Brian Jonestown Massacre. En 2013, The Asteroid n°4 compose un bel album avec Peter Daltrey, ex membre du groupe sixties Kaleidoscope, dont le titre de leur premier album est Tangerine Dream (1967). Soit une belle association avant de réaliser l'album éponyme de 2013, conseillé aux amateurs de psyché krautrock aux mélodies pop à tomber. Comment ai-je pu laisser sur le bord de la route un groupe qui vient de publier un album aussi bon ? Mystère.

Pochette de l’album éponyme de 2013 (Bad Vibrations Recordings)

En 2018 avec l’album Collide, nos Asteroid n°4 introduisent plus frontalement le style shoegaze avec les guitares cristallines, comme un mix entre Pink Floyd et Ride. En 2020, les voilà signé sur l’excellent label indé, Cardinal Fuzz pour la sortie de l’album Northern Songs dont le morceau titre est d’une totale splendeur. Dans la spère psyché noisy indie entre The Black Angels, Jesus and The Mary Chain, The Darkside et The Telescopes, cet album est redoutable. Et nous voici en 2022 avec l’album Tones Of The Sparrow qui contient 10 morceaux 100% shoegaze et dreampop. Ici les guitares sont cristallines, dans l’esprit de Cocteau Twins et The Chameleons, dont le 5^ème morceau a justement pour titre Chameleon. Sur ce nouvel album il y a la présence de la bassiste Camilla Saufley (ex Assemblage Head In Sunburst Sound) qui apporte une touche féminine en backing vocal, juste parfaire pour le son brumeux et dreampop dans la ligné de Slowdive, Chapterhouse, Ride et le premier album de Tamaryn. -Par contre, Camilla n'a pas suivie les garçons pour la tournée européenne-. La musique de cet album nous ramène au début des années 90, soit la musique de jeunesse du groupe, comme un besoin de revenir au source de leur puberté, quant aux États-Unis il est interdit d’aller voir un concert et de boire de l’alcool dans un bar avant l’âge de 21 ans. Revival, revival quand tu nous tient, comment résister à la tentation d’écouter cette musique pop aérienne qui donne des ailes (ref: l'oiseau sur la pochette) pour survoler les longues plages, puis ensuite redescendre pour atterrir au volant d’une décapotable qui fonce sur la route 66. C’est clair, je ne mettrai plus sur le bord de la route le groupe Asteroid n°4, qui reste une valeur sûr du rock indé sous la lumière cinétique du stroboscope.