On ne présente plus ce festival incontournable pour tous les amateurs de cinéma de genre, actuel et du passé. L’Étrange Festival permet de voir une somme de films inédits, que cela soit des avants première (dont certains films ne trouveront pas de distributeur en France), des raretés restaurées, des films invisibles qui (re)font surface comme par magie, et des curiosités que seule l’équipe de l’Étrange Festival a le pouvoir de nous faire voir. A chaque édition, l’équipe du festival invite des réalisateurs, acteurs, artistes pour une "carte blanche" qui leur permet de sélectionner des films de leur choix. Cette année les cartes blanches sont pour l’actrice, réalisatrice Ovidie (qui a joué entre autre dans le film La Nuit des Horloges de Jean Rollin -2007-) avec une "soirée punk neuroatypique" avec la projection de 3 documentaires, un showcase du groupe d'autistes Astéréotypie (le 9 septembre), le réalisateur Dominik Moll et l’artiste culte Cosey Fanny Tutti (ex Throbbing Gristle, Chris & Cosey, Carter Tutti Void). Évidemment avec une telle figure du rock indus underground, on aurait bien aimé en complément du choix des films (L’Empire des sens de Nagisa Oshima, La Vallées des plaisirs de Russ Mayer, Maitresse de Barbet Schroeder…), que Cosey Fanny Tutti nous fasse un concert, ou une performance. Dommage.
Cosey Fanny Tutti dans les années 80
Par contre au programme, il y a une rétrospective de Masahiro Shinoda, l’intégrale des films d’animation d’Alberto Vazquez, la découverte des films expérimental de Steven Arnold, quatre films du philippin Mike De Leon, un focus sur le cinéma populaire iranien des années 60 connu sous le terme de filmfarsi, quelques pépites de l’INA qui vont permettre de voir sur grand écran des téléfilms français passés dans la lucarne de l’ORTF, dont l’excellent La Grâce de Pierre Tchernia (1979) avec Michel Serrault qui se réveille un matin avec une auréole au-dessus de la tête. Ce serrait drôle si cela pouvait se produire en vrai avec un homme politique. Imaginons le président Emmanuel Macron qui doit faire un discours important avec une auréole qui flotte au-dessus de sa tête : "Mes chères compatriotes, l’heure est grave !" (sic). On continu avec un focus sur l’actrice Victoria Abril avec 4 films qui ne sont pas réalisés par Pedro Almodovar, la sélection "mondovision", découverte Canal+ (et oui, apparemment Canal+ s’intéresse encore au cinéma), des documentaires, dont Who Killed Nancy d’Otomo De Manuel, qui sera présent aux deux projections (le 13 et 14 septembre) consacré à la scène post punk new/cold wave indus de la ville de Nancy, avec en chef de file le duo Kas Product, la société de production Le Village qui propose de nombreux clips (le 16 septembre), "les pépites de l’étrange" qui permettent de voir des films invisibles, rares, inédits. Par exemple le film Happening, co-réalisé par Claude Chabrol (1968), dont toutes les copies fut saisie par la femme du président de Gaulle. Elle n’avait pas dut apprécier le pitch du film : "Des bourgeois gaullistes s’amusent à jouer les nazis par nostalgie du bon temps". Et pour clore ce long programme, une soirée avec Christophe Bier (son livre Obsessions paru en 2017 chez Le Dilettante est chaudement conseillé !) qui présentera le documentaire mondo Paris-secret d’Édouard Logereau (1965), la compétition des courts-métrages et la compétition des films internationaux avec beaucoup de premières. A vous de jouer, de faire votre sélection parmi la centaine de films proposée.
Affiche du film "Happening" de Marc Boureau, co-réalisé par Claude Chabrol (1968)
Affiche du film "Who Killed Nancy" d’Otomo De Manuel (2022)
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