Kilkil est un trio de l’ile de La Réunion qui existe depuis 2012. Le groupe est composé de Pascale au chant et à la basse, Charlou au synthé et au saxophone et Johny à la batterie. Kilkil compose une musique post punk et electro synth wave foutraque assez redoutable. Clermont-Ferrand est leur 2ème album. Il fait suite à In Vain sortie en janvier 2019. C’est drôle d’avoir choisi Clermont-Ferrand (capitale historique de l’Auvergne !) comme titre d’album, d’autant que les huit morceaux sont inspirés des voyages, tournées du trio en Afrique du Sud (dont la pochette -comme pour In Vain- est réalisé par Conrad Botes, artiste sud-africain), Belgique et France, mais les non-voyages et non-tournées dus au confinement, sont aussi au programme de l’album. On imagine qu’il a dû se passer quelque chose lors de l’étape à Clermont-Ferrand le 26 mai 2019, pour en faire une chanson titre. Comme sur le précédent album, l’énergie sous tension, à rendre zinzin les neurones et les jambes est en première ligne… non droite. Les notes du synthé partent dans tous les sens, tel le son d’un jeu vidéo hors de contrôle. La voix after punk, parfois passée sous un vocodeur de Pascale ne fait pas dans le mélo, les interventions du saxophone ne connaissent pas le jazz, mais le free toxique qui vient de la rue. Le tout sous le rythme d’une batterie branchée sur le lapin mascotte des piles Duracell. On pense un peu à Devo, Oingo Boingo, Au Pairs, Dog Faced Hermans, DAF, Ptose, mais c’est juste pour avoir une vague idée, car les insolents Kilkil ont leur propre son, leur propre code. L'album a été enregistré par Nicolas Magi du groupe Pamplemousse et mastérisé au studio Black Box à côte d'Angers. Ce studio à l'acoustique "réverbérante" est devenu un lieu incontournable pour la scène rock. Des Thugs à Metronomy en passant par Zeni Geva et Shellac, la liste est très longue. Espérons que Kilkil pensera à poster un exemplaire de l’album à Olivier Bianchi, maire socialiste de Clermont-Ferrand, histoire de lui nettoyer les oreilles au javel !
Photo @ Hippolyte
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Il se trouve en effet que le gentilé de Pascale Besse est clermontois. En revanche, point de Courad Botes à l'appel, mais bien Conrad Botes. Lequel est exposé jusqu'au 30 octobre (il faut se dépêcher) à la galerie Huberty & Breyne avec son complice de Bitterkomix, Anton Kannemeyer, alias Joe Dog : https://hubertybreyne.com/fr/expositions/presentation/463/erotic-art
RépondreSupprimerhttps://hubertybreyne.com/fr/expositions/presentation/450/gathering-evidence