En 2018, le réalisateur David Gordon Green redonne un joli coup de lame à la franchise Halloween inauguré en 1978 par John Carpenter avec Halloween : La nuit des masques. Fan du premier Halloween réalisé par le maitre du l’horreur, de l’angoisse, DGG n’a pas voulu abimer l’image du film et lui redonner ses lettres de noblesse, car depuis pas mal de temps les films Halloween tournaient au vinaire, à la mauvaise soupe de potiron, même les versions trop clip de Rob Zombie ne rendaient pas justice à John Carpenter. Ce qui n’est pas le cas de DGG qui a réussi haut la main à prendre le costume du mythe sur Halloween version 2018. Ainsi le bouche à oreille fonctionne, le public et la presse sont ok pour dire que est un très bon film d’horreur. Une autre qualité pour Halloween 2018, c’est la B.O. Elle est composée par le maitre, le mage, le sage John Carpenter (très impliqué dans se Halloween version 2018) avec son fils Cody Carpenter et son filleul Daniel Davies (fils de Ray Davies des Kinks). On retrouve évidemment le thème qui revient à plusieurs reprises, et des instrumentaux à la croisé de l’électro et de l’indus. Le son est splendide, car la musique a été réalisée à l’ancienne sur des instruments d’époque dans le confort d’un bon studio. "Le trio a utilisé une large palette de logiciels de synthétiseurs, d'équipement analogique vintage et d'instruments comprenant notamment un Dave Smith OB-6, une guitare à archet, un Roland Juno, un Moog, un Roland System 1, un Roland System 8, différentes pédales de guitare, un mellotron et un piano". (Source dossier de presse).
Vu le succès de 2018, -250 millions de
dollars à travers le monde-, les producteurs de la major Universal Pictures International ne vont
pas laisser s’échapper cette citrouille aux pépins d’or, ainsi en ce mois
d’octobre 2021, il y a la sortie du film Halloween
Kills (sur les écrans français à partir du 20/10), toujours réalisé par David
Gordon Green et toujours le trio gagnant à la B.O. N’ayant pas vu le film,
on va attendre pour avoir une opinion. Toujours est-il, le film est en
couverture de Mad Movies, avec 12
pages d’articles. Par contre les notes des journalistes sont mitigées. Pour le
rédacteur en chef Fausto Fabulo : "…pas grand-chose à retenir de
cette suite chaotique". Espérons qu’il soit dans le faux ! (1)
Par contre la musique est
déjà disponible dans le commerce. On peut donc en causer. Déjà le thème est
moins présent, on ne l’entend que deux fois sur les 20 partitions Ce n’est pas
un mal, car on le connait par cœur. On est évidement dans un style sombre,
répétitif mené par des notes synthétiques angoissantes, parfois ponctuées de
riffs de guitare vaporeux. Il se dégage une forme de mélancolie gothique à la
fois inquiétante et par cour instant rassurante. Certes la présence et la lame
tranchante de Michael Myers rode
continuellement, mais cela ne rend pas l’écoute effrayante, à faire tomber son couteau de cuisine. Par instants les
notes au piano et l’atmosphère nous portent vers la musique contemporaine,
teinté de classique. Mais rapidement des effets de notes étranges, lugubres se
mêles au rythme de pulsion d’un moteur près à démarrer. En grande partie, les
morceaux ne dépassent pas les deux minutes. Ainsi les thèmes sont plus compacts
et plus efficaces. Dans le style horrifique, mélangé au gothique, cette partition
2021 est une petite merveille qui va ravir les amateurs du genre. John
Carpenter et ses deux jeunes disciples en ont sous le ventre, sans tomber dans le
pastiche et le grand guignol. En 2021, la musique d'Halloween reste une valeur sûr dans le marché de la B.O. de film.
(1) : Mise à jour du 5 novembre 2021. J’ai vu le film en salle, voici ce que j’en ai pensé. Le fragment Halloween Kills faisant parti d’une trilogie, cet épisode se trouve coincé entre le début et la fin de l’histoire, du moins s’il en reste une, vu que Michael Myers ne meurt jamais. Le réalisateur David Gordon Green s’en donne à cœur joie de laisser le scénario/intrigue de côté, pour se concentrer sur les meurtres/tueries de son personnage de croque mitaine. L’intrigue mise au placard, ce seront les cadrages pour montrer et si possible surprendre le spectateur, les scènes de tuerie au couteau, sans distinctions d’âge et de sexe. Si une personne, ou un groupe de personnes a le malheur de croiser en cette soirée d’Halloween Michael Myers, il y a de forte chance qu’il va et vont se faire trancher la gorge ou une autre partie du corps. Ici la couleur rouge est bien primaire ! Comme le dit DGG dans le nouveau Mad Movies n°353, "(…) je me suis amusé à créer une suite explosive, un pur film « popcorn », là où le chapitre final se montrera plus sophistiqué et offrira une conclusion satisfaisante." Halloween Kill est donc une parenthèse, en attendant la suite (et fin ?) qui sortira à la même époque en 2022.
https://johncarpentermusic.bandcamp.com/album/halloween-kills-ost
https://www.facebook.com/SacredBones
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