Beatball Records vient de rééditer en édition double vinyle, la B.O. du film The Stone Killer (Le Cercle Noir en VF) réalisé en 1973 par Michael Winner (1935-2013), avec en tête d’affiche son acteur fétiche Charles Bronson (1921-2003). Le réalisateur et le comédien ont travaillés ensemble sur de nombreux films, à commencer par le film culte à succès Un Justicier dans la ville (1973) -avec la B.O. de Herbie Hancock-, Un Justicier dans la ville 2 (1982) -avec la B.O. de Jimmy Page de Led Zeppelin-, Le Justicier de New York (1985), mais aussi le western Les Collines de la terreur (1972) -où Bronson joue le rôle d’un Apache- et Le Flingueur (1972).
La B.O. de The Stone Killer est
composée par Roy Budd (1947-1993), dont sa musique pour le film Get Carter (de Mike Hodges) est
devenue une référence pour tous les DJ et diggers de la planète. Si la
partition qu’il a créé pour The Stone
Killer est moins connu que celle de Get
Carter, il n’en est pas moins aussi excellente. Car pour suivre les
déambulations du policier Lou Torrey
(Charles Bronson) qui mène une enquête musclé dans les rues de New York, de
Los Angeles au sujet d’un vaste complot orchestré par Don Alberto Vescari (Martin Balsam -1919-1996-) un chef de
la mafia sicilienne, la musique groove et scintillante de Roy Budd a de
quoi satisfaire tous les amateurs de sons urbains, qui mélange jazz, soul et funk
dans l’esprit des B.O. 70’s de Quincy Jones, Lalo Schifrin et John
Barry. La musique de Roy Budd, pulse, donne de l’aplomb, de la
profondeur, du mystère avec ses arrangements enregistrés avec le National Philharmonic. Il a composé une B.O.
avec 15 « vrais » morceaux indépendants et non pas à l’inverse de
nombreuse B.O. de polar italien, composées d’un thème qui revient sous divers
aspects. Ici de la première à la dernière note, c'est un nectar auditif qui est servi par le maestro Roy Budd, au meilleur de son inspiration. Bref, cette partition est incontournable pour tous les mélomanes amateurs de B.O. de film.
La B.O. a été publiée initialement en 1974 en Italie et au Japon. Mais le
tirage étant limité, ces éditions sont hors de prix. En 1991 le label italien Legend l’a réédité en CD, en 1999 le
label anglais Cinephile l’a également
réédité en CD, ainsi que de nombreuses B.O. de Roy Budd. La version 2021 en
double vinyle sur Beatball présente
sur le premier vinyle la réédition fidèle au disque original, avec ce grain
analogique qui passe au contact du diamant sur les sillons du vinyle, et le
bonus 2021 est le deuxième vinyle avec 13 nouveaux mix, titres inédits et
alternatives qui nous plonge dans le caviar des styles groove, pop funky et easy
listening. Ici, tout est bon pour l’amateur du genre. En complément un incert de
4 pages avec des notes écrite par Charlie
Brigden de Death Walz Records et Mondo, le tout avec de nombreuses illustrations.
Soit du bel ouvrage, par contre le prix pique un peu, 49 euros pour l’édition
vinyle noir et 55 euros pour l’édition vinyle rouge. Il parait que les droits de certaines musiques de films sont chères, ce qui explique le prix élevé des l'éditions en vinyles et CD.
Ma chronique sur la BO de Get Carter ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/11/get-carter-music-by-roy-budd-cherry-red.html
https://www.facebook.com/Beatball/
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