jeudi 18 mars 2021

THE TELESCOPES "Songs Of Love And Revotution" (Tapete Records) – 5 février 2021


Avec Songs Of Love And Revolution, le groupe anglais The Telescopes vient de publier son 12ème album studio. Le label américain Alive Records vient de publier deux compilations Between Dimensions qui regroupent leurs premiers 45t. Le volume 1 reprend le tracklisting d’Early Studio Recondings (2018), c’est juste la pochette qui est différente, avec l’intégralité des quatre premiers 45t du groupe sorties entre 1989 et 1990 et le volume 2 contient les quatre 45t suivants sorties entre 1990 et 1991 sur le label Creation Records. Les deux pochettes de ses compilations sont belles et se répondent visuellement.



En France, The Telescopes n’a pas la même renommé que les groupes au style similaire ( = shoegaze, noisy pop, noise) que My Bloody Valentine, Slowdive et Ride. The Telescopes n’a pas eu la chance de jouer à l’Olympia (2000 places), à la Maroquinerie (400 places). Quand The Telescopes joue en France, c’est dans des salles nettement plus petites (Théâtre Dunois, La Flèche D’or, Black Star, Le Supersonic), et quand ils jouent en 2013 au festival Levitation à Anger, ils ne sont pas sur la grande scène à 21h (ça c’est pour les Black Angels) mais en extérieur sur la petite scène. C’est sûr, en live The Telescopes peut être limite pitoyable comme génial, selon l’état de santé (d’ébriété ?) du leader Stephen Lawrie. Quand il est à quatre pattes ou allongé sur le sol, le micro dans la bouche, en train de jouer avec ses pédales d’effets, ce n’est pas à tous les coups une réussite (à La Flèche d’Or), mais quand son interprétation est immergé par ces compos psyché noise, cela peut aller très loin et très haut dans les vibrations, comme ce fut le cas au Black Star et au Supersonic. Là ce sont de grands souvenirs soniques et visuels en totale communion entre Stephen et le public.

Depuis de nombreuses années il ne reste plus de la formation originale que Stephen Lawrie au commande du groupe. A noter qu’en décembre dernier le guitariste David Fitzgerald est mort du cancer à seulement 54 ans. Trop jeune pour quitter la terre et rejoindre les étoiles.

Sur le nouvel album il n’y a que Stephen Lawrie qui est crédité aux compos, production et le visuel de la pochette. Si le précédent et excellant album Exploding Head Syndrome (2019) était plutôt aéré, pour le nouveau, on revient au fondement noise, drone, voix en vitesse incontrôlé entre un mix 45t/33t et camouflé par la brume des larsens, wah-wah et fuzz. Il y a des bourdonnements, et on aime ça ! Ainsi 34 ans plus tard (le groupe s’est formé en 1987, soit la même année que la création du fanzine Abus Dangereux), même s’il ne reste que Stephen Lawrie pour garder en vie le groupe, The Telescopes est toujours debout et en forme.


https://thetelescopes.bandcamp.com/album/songs-of-love-and-revolution

https://www.facebook.com/thetelescopesuk/




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