mercredi 22 décembre 2021

"HOLOCAUST 2000" d’ALBERTO De Martino (Le Chat Qui Fume) – 24 novembre 2021


 

Le 31 décembre 1999 on présageait un Bug informatique pour le passage à l’année 2000. Il ne s’est rien passé. Par contre en 2020, un nouveau virus est arrivé semer sa graine pour court-circuiter le bon déroulement de la planète. Nommé Covid-19, deux ans plus tard, ce virus est toujours présent, et bien actif de par ses divers variants qui apparaissent au fil des mois. Dans les années 70, le cinéma de science-fiction produit de nombreux films sur notre monde moderne, qui risque de tourner à sa perte de par l’avancé trop rapide de soi-disant le progrès. Le projet qui sert avant tant aux financiers pour se remplir les poches qui ne sont jamais assez pleine, plutôt qu’à la personne lambda. S’il faut accepter certains progrès pour mieux vivre, mieux se soigner, il y en a d’autre qui sont inutile. 

Parmi les films SF d’anticipation sorties dans les années 70 qui ont marqués les esprits il y a : Soleil Vert de Richard Fleischer (1974), Le Survivant de Boris Sagal (1971), Mondwest de Michael Crichton (1973), Silent Running de Douglas Trumbull (1972), Les Évadés de la Planète des Singes de Don Taylor (1971) , Phase IV de Saul Bass (1974), New York ne répond plus de Robert Clouse (1975), L’Age de Cristal de Michael Anderson (1976), L’Invasion des profanateurs de Philip Kaufman (1978), Meurtre sous contrôle de Larry Cohen (1976). Par contre Holocaust 2000 fait partie des films oubliés, plutôt connu que par les amateurs pointus de la SF.


Pourtant Holocaust 2000 (The Chosen aux States) réalisé en 1977 par Alberto De Martino (1929-2015) a tout pour être un succès. Son titre provocant, l’acteur Kirk Douglas (1916-2020) en haut de l’affiche, une belle partition d’Ennio Morricone (1928-2020), proche de la musique contemporaine et le fait de surfer sur deux genres de la SF, l’anticipation/catastrophe et l’anti-christ, thème vendeur suite au succès de L’Exorciste de William Friendkin (1973) et La Malédiction de Richard Donner (1976). Dans les bonus du Blu-Ray édité par Le Chat qui fume, il y a une interview du réalisateur Alberto De Martino. Il résume bien l’esprit du film coincé entre deux styles : "Le mal par le progrès de la science (…) que cela enflamme la planète."


Synopsis :

"Londres, années 1970, l'ingénieur américain Robert Caine projette de construire en Cisjordanie une centrale thermonucléaire dont l'énergie produite serait capable de nourrir une grande partie du tiers-monde. Malgré l'aide précieuse de son fils Angel, Caine voit son projet contesté par de nombreuses sommités. Mais, plus grave encore, les opposants les plus farouches à la construction de cette centrale meurent dans d'étranges circonstances. Avec le soutien d'une journaliste, Sara Golan, Caine réalise peu à peu que son invention pourrait conduire à la plus gigantesque catastrophe que le monde ait connue, semblable à l'apocalypse décrite dans le Nouveau Testament !"


Kirk Douglas, alors âgé de 60 ans, fait une interprétation remarquable dans le rôle de l’ingénieur Robert Caine. Il est à noter qu’à la même époque 1976-1977, un autre acteur hollywoodien, avec une carrière similaire dans le western, triller, film noir, le bien nommé Gregory Peck va également jouer dans un film de genre, c’est La Malédiction de Richard Donner. Ce film va par contre rencontrer un grand succès et aura trois suites. Toujours pour rester dans le nota, l’année suivante en 1978, Kirk Douglas jouera dans le film devenu culte, Furie de Brian de Palma


La mise en scène est relativement classique, pas d’effets de zoom et de couleurs bariolés psyché souvent utilisé à cette époque. Histoire de donner un peu de piquant aux spectateurs, il y a une/deux scènes -très courte- de gore, quelques combats bien vif, notamment quand apparait l’acteur Massimo Foschi qui joue le rôle d’un intégriste. Les images qui représentent un des cauchemars de Robert Caine sont également réussit. La relation amoureuse entre Robert Caine et la journaliste Sara Goldan (Agostina Belli) sont des bouffés d’oxygène pour suivre cette histoire pré-apocalypse. Malgré la différence d’âge de 30 années entre les deux acteurs, cela ne perturbe pas la crédibilité des personnages et leurs relations de jeune couple, avec quelques scènes dénudées. Le rythme du film est bien soutenu, il y a régulièrement des rebondissements, tout en avançant doucement dans l’histoire. La B.O. de Morricone accentue l’aspect thriller horrifique, en y donnant le piquant subtil, ainsi le spectateur reste collé à son siège ou canapé. Et si l’holocauste serait pour 2022 ?


 

A ce jour, Holocaust 2000 n’était disponible qu’en DVD simple édité en 2010 par Studiocanal, mais épuisé depuis de nombreuses années. En novembre 2021, Le Chat qui fume a publié le Blu-ray en DTS-HD MA 2.0 mono. L’image et le son sont magnifiques. En bonus il y a une interview de Alberto de Martino, de l’acteur Massimo Foschi, la fin alternative du montage américain, la bande annonce, et en prime de luxe, le CD avec la B.O. de Morricone. A noter que cette B.O. publié par Beat Records contient 33 morceaux. La version vinyle en contient 17. Ce magnifique Blu-ray sous fourreau cartonné est édité à 1000 exemplaires. C'est déjà Noel !

 

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