Trees Speak est un duo américain de Tucson, avec aux commandes les frères Daniel Martin et Damien Diaz. Daniel Martin a fait partie du duo Blind Divine. Vertigo Of Flaws est leur 5ème album et 4ème publié en seulement un an sur le label anglais Soul Jazz Records, plutôt habitué à éditer des compilations. En plus d’être le 4ème album réalisé en un an, il est également double avec 29 morceaux plus deux sur le 45 tours bonus inclus dans l’édition vinyle. Autant dire que Trees Speak ne chôme pas. Par contre, ils ne sont pas obligés de suivre la cadence infernale du groupe australien King Gizzard, car sinon le portefeuille va exploser !
Le nom du duo Trees Speak « renvoie à l’idée que les technologies futures stockent l’information et les données dans les arbres et les plantes - en les utilisant comme disques durs - et que les arbres communiquent collectivement ». Je vous laisse méditer…
Le titre complet du nouveau long format est : Vertigo of Flaws : Emancipation of the Dissonance and Temperaments in Irrational Waveforms (Vertige des défauts : émancipation de la dissonance et des tempéraments dans les ondes irrationnelles en VF). La pochette est une peinture de Lazar Markovich Lissitzky qu’il réalisa en 1911 pour la propagande en Union soviétique. L’album a été composé à New York et à Tucson avec en guest les musiciens Gabriel Sullivan, Ben Nisbet, Saul Millan, Stephani Guilmette, et Davis Jones.
Pochette de l’album "Post Humain" réalisé par Eric Adrian Lee. Elle nous évoque les pochettes de "Blackdance" (1974) et "Timewind" (1975) de Klaus Schulze
Trees Speak
compose une musique où l’on trouve des éléments de krautrock, notamment le
rythme motorik, ambient, électronique, free jazz, électro acoustique,
cosmic/space music, B.O. de film 70, musique concrète et library music. Si vous
êtes amateur des groupes NEU !,
Can, Cluster, Harmonia, Tangerine Dream, Klaus Schulze, Goblin, John Carpenter, Pierre Henry, Alain Goraguer
(La Planète Sauvage de René Laloux),
il est clair que vous allez être capté par la musique de Trees Speak, qui suit le chemin de Beak>> et Air. Si les références sont bien marquées (musique et
visuels), le poids n’est heureusement pas lourd à supporter, car Trees Speak a suffisamment de talent et
de savoir-faire pour donner sa couleur sonore. C’est étonnant de les voir
signé sur Soul Jazz Records (certes
ils ont publiés les compilations Deutsche
Electronische Muzik) et non pas sur Finders
Keepers Records spécialité dans la musique obscur des années 60 et 70 à
consonance électronique. Ce groupe de l’an 2020 aurait toute sa place parmi ses
rééditions de B.O. de films obscurs chèque et de musiques abstraites perdu dans
le cosmos. Bref à Tucson, il y a du nouveau qui vient semer sa graine dans la
scène indé americana local (Galexico, Giant Sand, Howe Gelb). Peut être qu'il va y avoir des cactus sur Mars, Saturne ou la lune ?
https://soundsoftheuniverse.com/sjr/product/vertigo-of-flaws
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