2020 a été année particulière pour les artistes. Une année soit disant pour se réinventer, vu qu’il n’y avait plus de contact physique entre les musiciens, avec le public et les médiats. C’est dans ce contexte, qu’Arthur Satan du groupe JC Satan, a composé son premier album solo. Seul à bord, on aurait pu penser qu’il nous fasse un album lo-fi bidouillé avec les moyens du bord, et pour arrondir les angles, quelques effets noise, fuzz, wah-wah, dans une tonalité brut dérivé du garage punk rock. Et bien c’est tout l’inverse. L’album solo d’Arthur Satan est délicieusement pop sixties, avec des mélodies chiadées et une production au petit soin. Ici on n’est pas dans le langage des Seeds, Sonics, Pretty Things, mais dans celui classieux des Beatles, Kinks, Love, Brian Wilson et parfois une touche de glam rock à la T-Rex et de Library Music. Difficile, à l’écoute de l’album, d’imaginer qu’Arthur Satan ait tout fait (même le dessin de la pochette), tant l’instrumentation, les voix sont dignes d’un groupe soudé, installé confortablement dans un studio à l’acoustique exemplaire, le tout sous l’œil d’un producteur de talent, comme George Martin, Lee Hazlewood ou Quincy Jones. Le son de So Far So Good dégage une pureté, une liberté totale face à la pop des sixties, en n’hésitant pas sur les chœurs, sur l’excès de piano et les arrangements sans retenu qui frisent l’exubérance baroque "assumé" des mélodies. Dans cet essai de zèle qui donne au final du bonheur à l’écoute, on pense à XTC et son chanteur Andy Partridge. Après le fantastique Once de Maxwell Farrington & Le Superhomard, sortie il y a quelques mois, voici So Far So Good qui nous gâte d’une relecture de la pop classieuse et stylé, et tout ça sous l’oreille d’artistes français très inspirés. Bref ici Satan copule, drague avec les anges, et c’est parfait !
https://www.bornbadrecords.net/artists/arthur-satan/
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