Quand j’étais ado, dans les années fin 70 débuts 80, le pianiste qu’on entendait à la radio était Richard Clayderman, (n’oublions pas également l’album A Single Man -1978- d’Elton John avec le tube Song For Guy). De temps à autre je vois ses disques dans les vides greniers, ce qui prouve qu’il en a vendu des kilos chez les ménagères de moins de 50 ans, le public à mon avis ciblé par la division marketing. Riopy est également un pianiste/compositeur français, mais qui ne joue heureusement pas sur les plates-bandes mielleuses de Richard Clayderman, sauf éventuellement pour le côté mélancolique. Née en 1983, Riopy a échappé à ses tubes (Ballade pour Adeline, Lettre à ma mère) abondamment diffusé à la télé et à la radio. Ainsi vierge de ces sonates aux couleurs flou typé David Hamilton, Riopy nous propose ici 11 instrumentaux joués exclusivement au piano, qui produisent un effet relaxant plutôt agréable. On est ici entre la musique classique et la B.O. de film intimiste. Si vous faites tomber un verre en cristal sur le sol carrelé, le son risque de voler en éclat dans vos tympans apaisés. La singularité de Riopy est de ne pas rajouter des effets, d’autres instruments, voix aux compos jouées au piano. Juste l’artiste face aux touches noires et blanches de cet instrument imposant qui n’aime pas les déménagements, surtout si on habite au 7ème étage d’un immeuble. Avec son style posé, ses mélodies d’un autre temps, Riopy nous installes dans un confort, où le romantisme et l’instant rêveur sont les invités. La traduction du titre de l’album est « bonheur », si vous y croyez, tentez le avec Riopy.
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