dimanche 15 novembre 2020

THE VELVET VAMPIRE de Stephanie Rothman (Bach Films) – 14 octobre 2020

L’éditeur Bach Films voit gros avec sa collection Cult Horror Movies. Soit 20 films et téléfilms d’horreur avec en bonus 20 autres films. A la différence du Chat qui Fume, Bach Films n’est pas très regardant sur la qualité du rendu DVD. L’éditeur est plus dans l’optique de diffuser une rareté, lui donner une seconde vie. Du coup plutôt quantité rare à la qualité rare ? Disons, quand on a qualité visuel et rareté de l’œuvre, c’est mieux. En tout cas, avant de visionner le film on est prévenu par un bandeau qui indique : « Chers amis cinéphiles, le film que vous allez voir est rare et inédit. Il souffre de l’usure du temps et nous avons fait du mieux pour que le visionnage de celui-ci soit agréable. Merci de votre compréhension et rendez-vous très vite pour de nouvelles aventures ». Sur les deux films que j’ai vu dans la collection (Le loup de la nuit et The velvet vampire), l’image est correct. On est pas certes pas sur du Blu-ray et on n’est heureusement pas non plus sur de la VHS. Par contre, pour les films en bonus, c’est limite regardable. Là on est plus dans l’archive qui a traversé l’usure du temps avec des rides et la maladie dût à l’âge.


Dans un premier temps, Bach Films a publié 10 DVD avec des films qui datent des années 40 aux années 70. Dans l’ensemble on est dans le genre horreur à petit budget, le film de série, parfois Z destiné au second programme d'un drive-in ou une petite salle de cinéma de quartier. Par contre ce qui est étonnant, c’est que l’on croise dans ses "oeuvres" fauchés, des acteurs connus ou qui vont être connus, du moins sur le petit écran. La sélection comprend de nombreux films de monstres avec en tête le loup garou. Allez les titres déjà disponibles : Créature du diable (1943), Gila le monstre géant (1959), La main du démon (1973), Le créateur de monstres (1943), Le cri du loup (1973), Le loup de la nuit (1972), Le monstre fou (1942), Les musaraignes tueuses (1959), The manster (1959) et The velvet vampire (1971). Les illustrations sur fourreaux ont été réalisées par John Capone, ce qui donne une unité visuelle à la collection. Par contre les jaquettes DVD reprennent le visuel des affiches originales.

 


Pour cette chronique, j’ai choisi d’écrire quelques lignes sur le film The Velvet Vampire réalisé en 1971 par Stephanie Rothman.

A l’occasion de l’exposition Vampires, de Dracula à Buffy le film a été projeté le 10 janvier 2020 à La Cinémathèque de Paris. Voici le texte de présentation du film et plus particulière sur la réalisatrice, écris par la Cinémathèque : « Stephanie Rothman, réalisatrice de The Velvet Vampire, fut l’une des rares femmes (on peut ajouter Roberta Findlay et Doris Wishman) à travailler dans le milieu du petit film de série à budget réduit et à destination essentielle des drive-in. Elle débute en 1966 en co-dirigeant Blood Bath, petite bande d‘horreur qui, déjà, est un récit vampirique. Pour la société New World de Roger Corman, qu’elle considérera toujours comme son mentor, elle signera la comédie The Student Nurse en 1970 et surtout, l’année suivante, ce Velvet Vampire qui met en scène un couple d’Américains invité dans le désert de Mojave par une mystérieuse jeune femme, qui se révèlera être un vampire de plusieurs centaines d’années. Le film, dont Stéphanie Rothman avouera qu’il lui a été inspiré par Les Lèvres rouges d’Harry Kümel sorti l’année précédente, est une adaptation psychédélique et sensuelle du Carmilla de Sheridan Le Fanu. Rothman ne tournera que sept films. En voyant ce Velvet Vampire mais aussi son film de prison de femmes Terminal Island (L’Île du non-retour) en 1973, on ne peut que le regretter. »


Synopsis du film : Lee Ritter (Michael Blodgett) et sa jolie femme Susan (Sherry Miles) acceptent l'invitation de la mystérieuse Diane Le Fanu (Celeste Yarnall) à lui rendre visite en plein désert dans sa propriété isolée. Des tensions surviennent entre le couple. Diane est en réalité une femme vampire vieille de plusieurs siècles et ils vont vite se rendre compte qu'ils sont tous les deux les objets de séduction de la pâle tentatrice. 

Avec peu de moyen, Stephanie Rothman a réussi à réaliser un magnifique film qui mélange horreur et érotisme avec une touche psychédélique/hippie/surréaliste. A noter que l’histoire se passe en 1970, on n’est pas à l’époque victorienne des films de la Hammer. Comme précisé dans le texte de la Cinémathèque, The Velvet Vampire est inspiré du film Les lèvres rouges sortie en 1970. L’intégralité de la BO de ce film composé par François de Roubaix, a été publiée en 2018. En 1971, Jess Franco a également réalisé un film avec des femmes vampires, le cultisime Vampyros Lesbos et la Hammer sort en salle The Vampire Lovers avec la magnifique Ingrid Pitt. Sans oublier les films de Jean Rollin avec La vampire nue, Le frison des vampires et Requiem pour un vampire. A croire que les années 70-71 sont dédiés aux femmes vampires !

Mais revenons Diane Le Fanu, la femme vampire interprété par Celeste Yarnall. Elle a également beaucoup de charme à dévoiler au spectateur. L’habit rouge et légère lui va à ravi. Pendant la durée du repas à base de sang, elle marche, se déplace avec élégance et surtout elle a un regard sensuel. On aimerait bien se laisser croquer le cou par ce vampire si désirable. Les autres acteurs sont également très beaux avec la blonde Sherry Miles qui fait face à la brune Celeste Yarnall. Alors qu’elle est hétéro, elle a bien du mal à ne pas être sous le charme de la vampire assoiffé. Idem pour beau gosse Michael Blodgett qui sera vite dans le lit de la prédatrice. A noter que cet acteur a joué dans les films cultes The Trip de Roger Corman et Beyond The Valley of the Dolls de Russ Meyer. C’est clair, on est séduit par ce film malin dans sa mise en scène et qui aurait mérité d’avoir du succès. Les couleurs sont éclatantes et le paysage lumineux du désert donne une touche de liberté d'espace à l’histoire. La musique composée  par Clancy B. Grass III & Roger Dollarhide est également très intéressante pour son rock psychédélique sous acide. A ma connaissance la BO n’a jamais été publié. Bref que des bonnes notes pour se "petit film de vampire" à découvrir au plus vite.


https://www.bachfilms.fr/horreur-angoisse/871-the-velvet-vampire-3760054361430.html

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