lundi 2 août 2021

ROSE MERCIE "S/T" (SDZ Records/Jelodanti records/Monofonus Press) – 1 mars 2018


Le mois de juillet 2021 s’achève au Sample à Bagnolet (93), un lieu culturel, solidaire et durable (= une expérience d’urbanisme de transition), situé dans les anciens ateliers Publison (production de films, vidéo, programmes TV et enregistrement sonore), où se trouve un « jardin » de 2000m². Au programme de la soirée, dans une ambiance champêtre avec tables aux nappes à carreaux rouges et blancs, lampions, bière et soda artisanale, il y a le groupe parisien Rose Mercie. Avec Charlotte Kouklia (Charlène Darling, La Ligne Claire, Pussy Patrol, Usine à Fleurs, organisatrice de concerts à La Pointe Lafayette), Inès Di Folco, Louann Djian et Michèle Santoyo (Belmont Witch, organisatrice de concerts à La Pointe Lafayette et au Zorba) aux commandes, Rose Mercie compose une musique indie, after punk et lo-fi dans l’esprit de The Raincoats, Electrelane, Pram, Liliput, Lithics, Stereolab, UT, The Ex, Dog Faced Hermans, TV Personalities. Depuis septembre/octobre 2020 elles n’ont pas fait de concerts devant un public, ainsi le groupe est un peu « rouillé » et pour couronner le tout, des problèmes techniques avec le synthétiseur (qui n’a pourtant rien à voir avec les synthés de Tangerine Dream) vont casser le rythme de la prestation, notamment pour enchainer les morceaux. Mais qu’importe, le plaisir de les revoir en concert après tout ce temps, même en période de « pass sanitaire » obligatoire, cela fait du bien, alors les « couacs », c’est que dalle !


Une des particularités du quatuor créé en 2013, est que chaque membre occupe à son tour tous les postes. Ainsi c’est la chaise musicale entre les instruments inter changeable et le chant, où les langues s’alternent selon la chanteuse, avec l’anglais, le français et l’espagnol, donnant des couleurs sonores suivant la langue et l’instrumentation. L’esprit est bon enfant, le public est content d’être là, bref les retrouvailles, cela fait du bien pour le moral des mélomanes punk et rock qui aiment sortir, même masqués.


Rose Mercie au Sample © ph Paskal Larsen 31-07-2021

Après cette prestation avec ses petits défauts (qui en font le charme) et surtout ses qualités, une envie de réécouter leur unique album sorti en 2018 me prend. Ce sera chose faite le lendemain tranquillou dans l’appart. Enregistré live en 2015 dans le salon de leurs potes du Villejuif Underground, -dont Adam Karakos (bassiste) et Thomas Schlaefflin (guitare/batterie) ont passés le bac avec Louann-, puis mixé en 2017, l’album contient 8 magnifiques morceaux de post punk en mode lo-fi et pop de traviole sous l’emprise de la fumette. Le son est clair, les mélodies sont simples et efficaces. Le mélange des voix et des rythmes dans certains morceaux donne une dimension free/jam du meilleur effet. Le son post-punk de l’album enregistré entre copines chez des potes traverse les sillons avec une joie commutative qui fait plaisir à écouter. Soit l’album esprit DIY qui plait instantanément.


Un mot aussi sur la pochette. Peinte au pochoir à la main une par une, chaque pochette (il y en a 500) est unique. C’est une des spécialités du label Jelodanti de proposer ce travail supplémentaire aux groupes qu’il publie, donnant ainsi à « l’objet » vinyle une identité œuvre d’art d’un bon esprit. Merci qui ? Merci Rose !


https://rosemercieband.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/cuatro.roses.merci




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