FACTORY BENELUX : Un label exemplaire

jeudi 12 août 2021

FACTORY BENELUX : Un label exemplaire

Il est clair qu’il y a des majors qui sont juste là pour se faire de l’oseille sur le dos des artistes, pour que leurs actionnaires puisse prendre un allez simple en fusée pour Mars. Quand on voit la qualité douteuse des rééditions en vinyle (Nevermind de Nirvana) avec un son passable du on imagine au transfert CD sur vinyle, après que ces toujours même majors ont abusés au milieu des années 80 du transfert vinyle sur CD avec ces codes AAD, DDA et rarement le DDD égale le top qualité, souvent pour la musique classique. Sans oublier de mentionner l’impression des pochettes au format 33 tours, qui sont parfois juste un agrandissement du format CD ou une image trouvé sur le net, le tout pour un prix abusif, alors que le disque réédité a déjà été amortie à de nombreuses reprises.

Réédition de l’album "From the hip" de Section 25 (2021)

Heureusement qu’il y a des labels honnêtes (on se rassure, ils sont nombreux !) qui font un travail remarquable dans la réédition des albums, c’est le cas de Factory Benelux, la franche autonome du Factory Records de Manchester. Depuis une dizaine d’années, ce label belge installé à Bruxelles, réédite son back catalogue avec grand soin en édition vinyle et CD. C’est ce que l’on a pu apprécier pour la mise en lumière de la discographie de The Durutti Column et Section 25, deux groupes piliers, fondateur du label Mancunien Factory Records.

Réédition de l’album "Always now" de Section 25 (2019)

Réédition de l’album "Circuses and bred" de The Durutti Column (2021)

Chaque nouvelle réédition est remastérisée, via le consentement du groupe et contient beaucoup de bonus avec des morceaux inédits, alternatives, mixes et lives. Le tout dans un joli packaging, une belle impression avec des notes précises et des versions d’albums qui atteignent 3 vinyles couleurs et 2/3 CD en digipack ou en coffret avec encore plus de bonus que sur la version vinyle. Le tout pour un prix correct. Moins de 30 euros pour le double vinyle couleur et moins de 15 euros pour le double, voire triple CD avec livret. Les bonus ne sont pas des remplissages qu’on écoutera qu’une fois, mais bien des bons morceaux qui ont leurs places dans la discographie du groupe.

Réédition de l’album "Obey the time" de The Durutti Column (2019)

Réédition de l’album "The Return of The Durutti Column" (2013)

Réédition de l’album "Here Comes Everybody" de The Wake (2020)

Voilà cette petite chronique, c’est pour saluer le travail de passionné de Factory Benelux, géré depuis 2012 par James Nice (en parallèle du label Les Disques du Crépuscule) sur la bénédiction des fondateurs du label en 1980, Michel Duval et Annik Hororé. Depuis sa prise en main de Factory Benelux, qui était en pause depuis 1988, James Nice a redonné un second souffle au label, grâce à une ligne éditoriale soignée, qui ne prend pas ces clients pour des "pigeons", pour des bobos bourrés de tunes, mais bien pour des personnes passionnées de musique qui aiment acheter le support physique pour apprécier le son qui sort de la chaine Hi-Fi. Ces rééditions permette de redécouvrir certains albums, sous évalué à leur sortie dans les années 80 et 90. Oui, Factory Benelux est un label exemplaire en matière de son et de qualité d'impression. Certaines majors devraient en prendre exemple.