Lors du précédent album Violence Ultimatum (2018) avec Kim et Pioupioufuckers, Jorge Bernstein n’avait aucune limite pour mélanger tous les styles qu’on trouve dans le rock, jusqu’à commencer l’album avec un morceau qui a pour titre I Hate Rock’n’Roll. Ainsi après un album foutraque et brutal jusqu’à l‘os (lire ma chronique plus bas), en 2021, Jorge Bernstein revient avec la même équipe mais sous un autre nom, celui de The Silky Birds Of Love. Un autre nom pour un autre projet nettement plus champêtre et fleur bleue, car dédié à l’amour et à la paix. Le groupe a débranché les guitares électriques contre des guitares folk, des vieux synthés, mélodica, flûte traversière et des voix toutes en harmonie. La pochette dessiné par Rudy Spiessert (Fluide Glacial, Spirou, Astrapi, Naguère les étoiles) reflète bien l’ambiance détendue de l’album. Sur une partie du dessin on voit un homme oiseau jouer de la guitare. Ce personnage ferait un joli logo. Le style musical des 12 morceaux ne sonne pas acid folk, ni hippie/baba, non ici on est dans l’indie folk/lo-fi à la Herman Dune et la face cool de Yo La Tengo et Sebadoh. Soit une atmosphère de fin de soirée au coin du feu, fin de repas chez la belle-famille le premier dimanche du mois ou, tiens un petit tête à tête pour fêter la Saint-Valentin (à noter que l’album est sorti le 2 février, soit le bon timing pour s’imprégner de la musique pour le 14), bref en 2021, ça roucoule pépère et avec style chez l’ami Jorge et ses "Oiseaux de l’amour". Un peu de douceur dans le monde actuel plutôt chaotique, ne peut que faire du bien à nos oreilles.
https://superapeslabel.bandcamp.com/album/jorge-bernstein-the-silky-birds-of-love
https://www.facebook.com/superapeslabel
Ci-dessous, la chronique de l’album Violence Ultimatum que j’avais écrite pour Abus Dangereux et foutraque.com.
Commençons notre chronique par ce fait, l’association Jorge Bernstein & Pioupioufuckers avec Kim ne s’autorise aucune limite de style. Mélanger hard rock 70, folk, pop, psyché, punk, garage, lo-fi et doom ne pose aucun problème pour concevoir un album qui tienne la route … de la soif, avec en intro un morceau qui a pour titre I Hate Rock’n’Roll. Ainsi nommer le délit de ce fait Violence Ultimatum est une évidence que l’on ne va pas contester. Alors qui sont ces allumés de la moquette ? Jorge Bernstein est un scénariste de BD qui fait de la musique rock éclaté avec les loustics bretons de Pioupioufuckers. Kim est un artiste cannois qui sort des disques aussi facilement que d’aller le matin à la boulangerie s’acheter des croissants. Ainsi en 25 ans d’activité musicale, il a composé une trentaine d’albums sur divers labels ou pas, un nombre incalculable de morceaux qu’il met à dispositions sur des blogs, sur Bandcamp et divers collaborations. Violence Ultimatum est conçu comme un split album, à savoir l’un reprend les morceaux des autres. Ici Kim est au chant et à la guitare et autant dire, qu’avec Jorge Bernstein, les Pioupioufuckers et Rotor Jambreks (ex Craftmen Club -dont le passage au texte en français n’est pas une réussite-) à la guitare et à la production, c’est la fête du slip côté musique foutraque. On sent le plaisir des musiciens à jouer ensemble pour l’amour du rock en faisant éclater toutes les chapelles de styles. Et attention, l’album n’est pas du tout brouillon. Cela reste cohérent à écouter, il faut juste avoir l’ouverture d’esprit en éveil. Donc si vous êtes amateur de rock en fusion, pas du tout timide à en faire voir de toutes les couleurs avec ses riffs énergiques, dégraisser vos oreilles avec cet album décomplexé. En prime vous aurez droit à la belle pochette recto verso dessiné par Halfbob (qui a notamment dessiné toute les pochettes du groupe indé Wondeflu). Enfin à noter que l’album est disponible en vinyle, CD et K7 sur le label nantais Super APES Label.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire