En 2016 on découvre grâce au label Born Bad l’artiste zinzin El ‘Blaszczyk. Dans ma chronique que j’ai
écrite à l’époque, je raconte qui est ce drôle de zozo (1). Cinq années plus
tard, le voici de retours avec un double album au titre un peu casse gueule de Rock In The Maquis. Tellement pas facile
à vendre, que notre artiste à un peu galéré à trouver un label pour publier ce
manifeste en 29 morceaux. C’est finalement le label niçois Mono-Tone Records de Didier
Balducci qui a justement pas mal d’hurluberlus dans son catalogue (NON !, Dum Dum Boys, Justin Trouble,
XYZ, Kim Fowley) qui publie l'album avec le soutient de Lionel
et Marie des Liminanas. Si vous avez apprécié le style yéyé jerk twist garage avec
un chant gaulois sur son précédent album soit le style Nino Ferrer, Jacques Dutronc, Marcel Zazini, Les Charlots pour la musique, Les Pieds Nickelés pour la BD et les
films français d’après-guerre édité sur René
Château Vidéo, il ni a pas de raison que ce nouveau chapitre vous
déçoive. On retrouve les mêmes ingrédients, avec des paroles complètement
allumés. Juste deux exemples : "J’attends
le métro, Tient ! un groupe d’allemand, Là vraiment c’est trop, Faut qu’ils
foutent le camp" (Trop d’allemands). "Le
maquis c’est chouette, Et Paris aussi, Mais moi c’qui m’embête, C’est tous ses
nazis" (J’ai deux amours). Allez un petit dernier : "Ya une p’tite clôture en barbelés, Une
toiture en tôles blindées, Des murs en béton armé, Pour sûr, j’suis bien logé !"
(Dans mon bunker). L’humour est ici le maitre mot, et dans l’art de manipuler
le verbe qui sent bon la campagne avec des collages sonores rétro rock et
mélodiques, une fois de plus, l’ami El ‘Blaszczyk
nous combles ! Pour clore cette chronique, tous les visuels sont réalisés
par lui et les paroles sont reproduites sur deux magnifiques livrets couleurs. N'oublions pas le code de téléchargement, pour pouvoir écouter l'album sur la route des vacances.
https://www.facebook.com/DisquesMonotone/
(1) Ci-dessous la chronique que j’avais écrite sur l’album The Quirky Lost Tapes 1993/1995 (Born Bad records) pour Abus Dangereux et foutraque.com
Nouvelle bizarrerie du label Born
Bad avec cet artiste de La Rochelle qui se nomme El ‘Blaszczyk. En
1995, El ‘Blaszczyk enregistre With Girls, un 45t 4 titres (Quand
Tu m’caresses, Taqui Oualqui/James Bond/Tapfex), avec Sofia Bellinna,
une jeune voisine de quartier et avec Dona Bella sa petite sœur âgée de
13 ans. Elève aux Beaux-Arts, avec comme professeur le compositeur de musique
concrète, Christian Eloy, El ‘Blaszczyk commence déjà à expérimenter la
zique version « zinzin ». Fan envouté par les bandes magnétiques et touche à
tout avec son magnéto 4 pistes, El ‘Blaszczyk enregistre dans sa cuisine
les voix, les instruments, les pédales d’effets et tout ce qui peut faire du
bruit pas net. Le résultat donne une belle curiosité sonore qui se situe entre
les gauloiseries comiques des Charlots, de Pierre Vassiliu, de
Jean Yanne et le garage jerk horror à la Cramps et autres sixties
yéyé bis entre Les Dutronc et Les Monks.
Cette petite galette devenue collector, est un jour tombée entre les mains de
JB, le boss de Born Bad. Quand il a créé son label en 2006, il avait
un but, rééditer le singulier El ‘Blaszczyk. Après 10 ans à le titiller,
c’est enfin chose faite avec la 85ème référence du label. Le résultat vaut son
pesant de cacahouète et son litron de rouge. Car le bonhomme avait dans sa
cuisine pas mal de titres restés inédits. Ainsi c’est 14 bijoux de folies
lo-fi, de sixties garage primitif, le tout chanté dans la langue de Francis
Blanche et de Jacqueline Maillan avec un accent prolo gaulois digne
d’un numéro d’acteur entre Jean Carmet et De Funès dans La
Soupe aux choux. Les paroles sont excellentes car elles ont un degré
comique parfois grivois très communicatif. Par exemple le duo façon Gainsbourg/Birkin
avec El ‘Blaszczyk /Sofia Bellinna sur le titre Quand tu m’caresses
est une petite merveille à écouter entre amis. La force musicale d’El
‘Blaszczyk est son parti pris bricolo/lo-fi sans complexe joué dans la
cuisine pour un résultat étonnant vraiment top à l’oreille. Bref une fois de
plus l'érudit JB, tape dans le mille en nous faisant découvrir une
musique improbable et de qualité.
Pour des infos complémentaires, reportez-vous au beau livret qui se trouve à
l’intérieur du disque, dont la pochette est réalisée par Elzo Durt, un
habitué de Born Bad.
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