Un album tous les 5 ans, c’est depuis 2010, la vitesse de croisière du
groupe Rome Buyce Night. Ainsi, un nouvel album à chaque quinquennat présidentiel (= Sarkozy,
Hollande, Macron), mais à l’inverse des présidents, avec Rome Buyce Night
on est jamais déçu, la preuve avec l’excellent nouvel album Aether, dont
la sortie était le 29 février, comme pour mieux marquer l’espace-temps encore
plus long. Formé en 2000, soit 20 ans et 8 albums, Rome Buyce Night a
enregistré Aether en semi résidence de 2 à 4 membres entre 2017 et 2018.
Les musiciens/chanteur du groupe habitent à Paris, Nantes et Marseille, soit
une situation géographique pas facile pour composer des morceaux, mais la
distance ne fait pas de casse pour ce qui est de la qualité des 7 titres. Alors que l'album est sorti dans une période étrange, ou les héros étaient les
caissières, des travailleurs hospitaliers, des livreurs, lire les titres de l’album nommés Ceux qui vont mourir, Il
restera encore quelque chose, Martha Zéro et Ceux qui vont de mourir te
saluent, résonnent différemment, comme un avant et un après, par ailleurs
très bien imagé sur la belle pochette réalisée bien avant le confinement. Coté
style musical, Rome Buyce Night nous installe dans une ambiance entre
éclaircie et tempête. A la fois intenses et posées, les compos de Rome Buyce
Night nous élève vers les cieux, vers des sentiers rugueux où la belle
rencontre et l’insolite se croisent. Tels des fresques, les mélodies, riffs et
rythmes nous interpellent à chaque instant, dans un mélange de psyché, de
krautrock, de post rock et de spoken word habité. Allez, pas la peine de vous
faire un dessin, on aime beaucoup cet album « hors du temps » et vous aussi,
vous l’aimerez.
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