Guillaume
Marietta (ex The
Feeling Of Love, A.H. Kraken, Plastobéton) nous propose avant les vacances
d’été, son 3ème album qu’il a nommé Prazepam St (= un anxiolitique pour le traitement de la dépression).
Au sujet du disque, il dit dans la bio: « Je voulais m’amuser. Construire
un monde sombre et lumineux avec mes petites mains et du matériel de
récupération ». C’est donc seul avec des logiciels de MAO crackés, que Guillaume Marietta a réalisé les 11
morceaux du disque. Le style est à la fois lo-fi/bricolo et splendeur glam
flamboyante. Quelque part entre la luxure Syd
Barrett/David Bowie/Marc Bolan et les glin glin noisy rock de Sonic Youth/Papa M/Tortoise-David Pajo (1),
dont le 10ème morceau titré Pajo
et totalement instrumental lui est dédié, les nouvelles compos de Marietta ont de la classe. Si La Passagère, le précédent album était
chanté exclusivement en français, celui-ci mélange français et anglais avec
aisance. Le sujet de la drogue, des médocs est très présent : « La
glace dans tes vines craque et tu vibres » (Aluminium), « L’éther le plus pur est tatoué dans ma tête »
(Ether Ok), « Fume le feutre de
la nuit » (Ellie Jane #2) et le titre Dmpa est une molécule utilisée comme
castrateur chimique sur les délinquants sexuels, mais pas d’inquiétude, ici le
manque ne sera pas lié à la drogue et aux médicaments de couleurs pop, mais à
la musique en cas de coupure d’électricité ou du réseau. Au final, le mix des
genres glam, indé avec une touche d’électro est parfaitement maitrisé par le
génie de Marietta, un fin
compositeur singulier.
(1) L’album 1968 de David Pajo, sorti en 2006 chez Drag City est vivement recommandé !
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