La semaine dernière, je vous ai présenté le groupe anglais Eleven76, mené par le multi-instrumentiste Paul Elliott. Ce groupe c’est plongé dans le style Library music, B.O. inspirées des films italiens des années 70. On reste en Angleterre dans un style voisin, en légèrement plus funk 70, plus psyché rock avec Project Gemini, qui est le pseudonyme du musicien et producteur londonien Paul Osborne. Bassiste et musicien depuis l’âge de 16 ans, en 2010 avec l’arrivé de son premier enfant, Paul Osborne arrête la scène pour se consacrer uniquement au travail en studio. Fan de Lalo Schifrin, d’Ennio Morricone, notre musicien va se lancer dans la composition de musiques idéalisées pour des B.O.F. imaginaires. Après avoir composé les morceaux dans son coin, il demande à des amis musiciens de l’accompagner pour la composition de son premier album, titré The Children of Scorpio, soit un titre qui collerait bien pour un Giallo italien. Les musiciens qui l’accompagnent sont, le guitariste Barrie Cadogan du groupe Little Barrie, aux synthétiseurs Markey Funk de Group Modular, le multi instrumentiste Shuzin, ici à la batterie et percussions, à la guitare 12 cordes, le lyonnais (cocorico) Kid Victrola du groupe Gloria et en guest sur un morceau, le guitariste Rob Owen. Quand à Paul Osborne, il chante et il joue d’une multitude d’instruments : basse, guitare fuzz, acoustique, électrique, synthétiseurs, orgue, Mellotron. Il est également à la production et le mix est réalisé par Paul Isherwood du groupe psyché The Soudcarriers.
Le son est évidemment soigné et nous ramène au temps des studios au son analogique qui donne au support vinyle, toute sa force audio, à condition d’avoir une bonne platine et de bonnes enceintes pour profiter au maximum, des arrangements cousus de la main d’un grand styliste. Ici on dira compositeur. Pour le terme de "maestro", on va attendre qu’il y ait plusieurs albums en rayon, mais vu la qualité des arrangements de ce premier opus, le chemin de maestro semble tout tracé pour Paul Osborne. Le sticker qui est collé sur la pochette nous décrit le style de musique qu’on va entendre : A cinematic musical journey that takes in vintage soundtracks, Library music, guitar-heavy funk, acid-folk, ‘60s psych and dusty breaks. C’est un peu racoleur, foute tout comme annonce, mais c’est bien ses styles qu’on va entendre. La basse claque du velours funk urbain sans retenu, la guitare électrique n’est pas avare de solo 70 qui percutent, les synthétiseurs nous déploies un éventail de mélodies cinématographiques qui nous projettent dans un bon Giallo ou polar italien 70, la magnifique voix nous emporte à l’aire du psyché folk hippie, et l’ensemble donne 14 morceaux d’une classe mortel. C’est comme un mix avec les albums Dirty Harry (Lalo Schifrin), Get Carter (Roy Bud), The Summertime Killer (Luis Bacalov), Song Of Innocence (David Axelroad), Vampiros Lesbos (Manfred Hubler & Siegfried Schwab), Sans mobile apparent (Ennio Morricone), Pop Impressions (Janko Nilovic), Pop in Devil’s Train (Jacky Giordano), The Ipcress File (John Barry), Dollars (Quincy Jones), une compilation Blow Up, KPM et Mood Mosaic. On est aussi un peu dans l’esprit de groupes tel que Thievery Corporation, Zero 7, Portishead, Air et plus près de nous avec Sven Wunder, John Carroll Kirby, Trees Speak, Calibro 35 et le duo allemand Mondo Sangue. On arrête la liste, et on se laisse emporter par la musique cinématique du classieuse de Project Gemini.
https://projectgemini.bandcamp.com/album/the-children-of-scorpio
https://www.facebook.com/officialprojectgemini
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