En me baladant au Gibert Joseph de Saint Michel à Paris, au rayon jazz, j’entends une musique qui m’interpelle, car elle me fait penser à Tangerine Dream. Je demande au « vendeur » de qui il s’agit ? Réponse : Doug McKechnie. Inconnu au bataillon. Son disque est classé au rayon électro, illico pour le passage en caisse !
Pas étonnant que cet artiste soit inconnu, car il n’a rien publié à son époque. Ce disque titré San Francisco Moog 1968-1972 permet de découvrir cinq instrumentaux restés dans les placards de l’espace-temps. En 1968 le jeune Doug McKechnie vie à San Francisco avec son colocataire Bruce Hatch. Dans l’appart, ou plutôt un loft connu sous le nom de San Francisco Radical Laboratories situé au 759 Harrison Street à San Francisco, il y a l’un des premiers synthétiseurs modulaire, le Moog Modular Serie III numéro 004. Ce bel instrument à disposition, Doug McKechnie va s’amuser à expérimenter, improviser des sons, des musiques cosmiques idéales pour illustrer des B.O. de films de sciences fiction. Malgré ses bonnes trouvailles en tant que compositeur, il n’y aura pas de réalisateurs qui lui demanderont ses services. Par contre il va jouer à plusieurs reprises en public, dont une performance en 1971 au Berkeley Art Museum, en Californie. Cet enregistrement est présent sur la compilation.
Sans tomber dans l’expérimental, recherche à l’IRCAM,
Doug McKechnie arrive à extraire, à rassembler des mélodies synthétiques
qui sonnent divinement bien à l’oreille, du moins si on est amateur des musiques
stylées Tangerine Dream, Klaus Schulze, Cluster, Kraftwerk
première période, soit les groupes/artistes allemands de la première moitié des
années 70. Ironie du sort, en 1972 Bruce Hactch, pour financer son
projet de location audio en pleine croissance, vend le Moog Modular Serie III à… Tangerine
Dream. La parenthèse cosmique n’aura durée que quatre années pour le jeune Doug
McKechnie qui avait pourtant de bonne qualité en tant que compositeur de la
musique électronique du futur, portée vers les étoiles. Cette compilation
publiée en 2020 et réédité en 2022 reste un joli témoignage chaudement
recommandé pour les curieux de l'air synthétique.
Doug McKechnie avec le Dr. Frank Oppenheimer au Exploratorium à San Francisco (1969)
https://dougmckechnie.bandcamp.com/album/san-francisco-moog-1968-72
https://4columns.org/dayal-geeta/doug-mckechnie
https://vgplusrecords.bandcamp.com/
Bonjour Mr. Larsen,
RépondreSupprimerJe vous écris en tant qu'ami de Doug McKechnie. Il aimerait beaucoup vous remercier pour votre blog, et m'a demandé de vous inviter à le contacter à son adresse e-mail : dougmck@pacbell.net. Doug, parle anglais et ne parle malheureusement pas couramment le français. Merci.
J'ai envoyé un message a cette adresse mail, mais sa ne fonctionne pas, j'ai reçu un un retour. Il doit y avoir une erreur de frappe dans l'adresse.
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