On connait tous la pochette iconique de l’album The Velvet Underground and Nico réalisé en 1967 par Andy Warhol où l’on voit une banane. Mac McCaughan fait plus fort avec pour illustrer son 3ème album solo, non pas une banane, mais une grappe de bananes mures. Pour rappel, Mac McCaughan est le chanteur guitariste de Superchunk (formé en 1989, le groupe est apparemment encore en activité), ex boss du groupe Portastatic (1993-2008), ex batteur dans le groupe culte Seam (1991-2000), notamment sur le premier album Headsparks (1992), un pur chef d’œuvre d’indie rock US cuvé 90, -époque où les albums sortaient essentiellement en CD- fortement conseillé à ré(écouter). Mac McCaughan est également co-fondateur avec Laura Ballance du label Merge Records. Sans oublier de nombreux projets qui ont existé le temps d’un album et son travail pour les B.O. de films, dont Moxie d’Amy Poehler (2021) diffusé sur Netflix.
Pour revenir à la pochette, son nouvel opus donne justement la banane. Cette expression française difficile à traduire pour un américain, convient à ces 11 compos pop et lunaire. Déjà l’instrumental Moss Light qui ouvre l’album est un pur joyau solaire qui nous installe dans une zone de confort où rien ne peut nous atteindre. A partir du 2ème morceau, la voix cristalline, limite enfantine et adolescent, du grand gaillard Mac âgé de 54 ans, nous embarques dans une ambiance indie pop, teinté de notes orchestrales de poche, qui pourraient figurer sur une B.O. de film, un registre qu’il connait bien, pour avoir collaboré à plusieurs reprises avec le réalisateur Mary Lattimore. Mac McCaughan a composé cet album assez rapidement, chez lui dans son home studio à Chapel Hill en Caroline du Nord. Un des atouts de notre époque (il n’y a heureusement pas que des inconvénients) est de pouvoir composer des morceaux avec d’autres musiciens à distance tout en restant chez soi, grâce à l’échange de fichiers via Internet. Comme le dit Mac dans le communiqué de presse : "Envoyer une chanson et la voir revenir considérablement améliorée, de façon surprenante et émouvante, a été l’un des aspects les plus satisfaisant de la réalisation du disque." Ainsi sur son album solo, il y a de nombreux invités : Sabrina Ellis (A Giant Dog, Sweet Spirit), Annie Hayden (Spent), Mackenzie Scott (Torres) aux voix, le batteur Michael Benjamin (Telekinesis), le saxophoniste Matt Douglas (Mountain Goats), la harpe de Mary Lattimore en ouverture et fermeture de l’album, le batteur Jon Wurster (Superchunk) et le trio au complet Yo La Tengo (basse, orgue, guitare, chant) sur Down Bends. Soit du beau monde pour un résultat à faire tomber les barrières entre l’indie pop/rock et l’ambient orchestrale qui illumine le clair de lune. Oui, The Sound of Yourself est l’album anti morosité, avec 43 minutes de vibrations positives. Gardez la banane avec Mac McCaughan !
https://macmccaughan.bandcamp.com/album/the-sound-of-yourself
https://www.mergerecords.com/artist/mac_mccaughan
https://modulor-records.com/fr/boutique/mac-mccaughan/the-sound-of-yourself/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire