mercredi 2 décembre 2020

THE CURE "Pornography" (Fiction Records/Polydor) - 4 mai 1982


 

MES DISQUES A EMPORTER SUR UNE ILE DÉSERTE: Chronique n°3

L’album Pornography est sorti en mai 1982. J’avais 17 ans. J’ai connu les Cure en 1979 en lisant les revues Best et Rock & Folk et je n’ai pas raté leur passage à la TV dans l’émission Chorus (le 8 décembre 1979) qui passait le dimanche sur Antenne 2 juste après la messe. C’est la curieuse pochette de Three Imaginary Boys et leur look qui m’ont fait venir vers ce groupe, même si à l’époque j’avais une préférence pour le groupe Echo & the Bunnymen, habillé en tenu militaire qu’ils ont acheté dans des magasins de fripes. Je crois que Pornography était le disque du mois (ou du moins mit en avant) dans Best et était chroniqué par Hervé Picart, un journaliste à la fois branché hard rock et new wave. Comme j’avais adoré les albums Seventeen Second et Faith, il était évidant que j’achète Pornography pour finaliser la trilogie. Déjà la pochette est juste magnifique, c’est une belle invitation pour entrer dans les ténèbres du trio. 


A l’époque j’habitais en Bretagne à coté de Guingamp. Dans cette petite ville de 8000 habitants, il y avait un disquaire (dont j’ai oublié le nom). Quand il n’avait pas le disque, il fallait le commander et attendre quelques semaines pour le récupérer. The Cure en 1982, était connu, donc le disque était là en bac. Chez moi j’avais un petit tourne disque orange. La pointe, le diamant a mangé pas mal de vinyles ! La musique de Pornography est sombre, atmosphérique, ainsi on entend les moindres craquements qui sont apparue au fil des écoutes. Le disque a beaucoup tourné sur ma platine. Car à 17 ans, le son cold wave est juste un bon accompagnement pour évacuer son quotidien, surtout à la campagne quand on a un père qui veut se faire aider dans les champs, alors qu’on n’aime pas le travail de la terre. 


On a souvent dit que cet album était dépressif, qu’il donnait envie de se suicider. Pour moi, c’était avant tout un album mélancolique qui me donnait de l’énergie. A Guingamp, je n’avais pas d’ami pour partager cette musique. J’avais par contre une correspondante dans les Vosges qui aimait beaucoup ce type de son. On s’écrivait des lettres pour en parler. Vers 1990, j’ai revendu dans un vide grenier à Orsay mon vinyle de Pornography, car il était devenu inécoutable, c’était un feu de bois. Aussi j’étais passé au support CD. J’e l’ai racheté plus tard dans la version double CD avec plein de bonus (démos, lives), puis vers 2014 la réédition vinyle de couleur rouge. Mon grand regret est de ne pas les avoir vus en concert à l’époque, lors de cette trilogie. Mon pote Philippe Fall a eu lui cette chance de les voir au Printemps de Bourges en 1982. Cela fait 3-4 ans que je n’ai pas ré-écouter cet album. Pour écrire ce texte, je ne l’ai même pas mi en fond sonore, car des morceaux comme One Hundred Years, The Hanging Garden et The Figurehead font partis de moi, sans les réécouter, je les entends résonner.  


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