Chimère, le nouvel album
de Christine Ott, possède une force
organique difficile à retranscrire avec les mots, à moins d’être écrivain de
profession. Sa musique, entre classique, contemporaine, minimaliste, ambient et
bande son pour un spectacle de danse, est PUISSANTE et nous perce la peau avec des
plumes d’ange. On ferme les yeux et on se laisse porter par les 8 morceaux de Chimères joués exclusivement avec des
Ondes Martenot.
Ce projet est né d’un désir commun entre Christine Ott et le label NAHAL Recordings de composer un album
joué avec les Ondes Martenot, quelque part l’ancêtre du synthétiseur, car cet
instrument a été créé en 1918 par Maurice
Martenot. Frédéric D.Oberland de Oiseaux-Tempête et Paul
Régimbeau de Mondkopfont ont apportés la touche du peintre, en y
rajoutant des effets de modulations enregistrées en live, mais en restant discrets,
pour laisser toute la place nécessaire à l’imagination débordante de Christine Ott. Sa Chimère (traduit dans la langue française de « Monstre fabuleux composite, de
formes diverses, ayant généralement la tête d’un lion, le corps d’une chèvre,
la queue d’un dragon et crachant du feu ») est absorbante, zen et hypnotique.
Par moment le sentiment religieux, voire funèbre se fait entendre. Oui Christine Ott est une artiste singulière, auquel on prend plaisir à
la suivre dans ses divers projets qui sont toujours passionnant.
Pour en savoir plus sur le travail de Christine Ott, j’ai fait une interview
d’elle pour la revue Persona. C’est
le n° 11 hiver 2020 disponible ici : https://www.personaedition.com/product-page/persona-n-11-hiver-2020