On a découvert April March (ex The Pussywillows, -trio féminin qui faisait des reprises des Kinks, Ronettes-, ex Los Cincos, The Makers, The Shitbirds) grâce à Bertrand Burgalat, qui a publié à partir de 1996 ses albums sur son label Tricatel. Bertrand Burgalat rencontre April March en 1995, suite à l’album Gainsboursion !, où notre américaine de Brooklyn (NYC) reprend les chansons de Serge Gainsbourg, dont Laisse tomber les filles qui lui colle comme un gant. Malgré qu’April March habite à New York, ce n’est pas la Factory de Warhol, n’y le CBGB’s de la scène punk et no-wave qui la fascine, mais le yé-yé et la chanson française. La première collaboration entre Bertrand Burgalat et April March donnera lieu à l’album Chrominance Decoder et brisera le mur de leur timidité respective. Bref, leur complicité artistique va se poursuivre sur plusieurs années. En 2008, April March réalise un magnifique album avec Steve Haft (1), en 2013 un album avec le groupe Aquaserge, en 2021, l’album Cinerama sortie en vinyle pour le Record Store Day, et un single avec Olivia Jean avec la reprise Palladium interprété en 1966 par Liz Brady. Ce single est publié sur Third Mind Records, label de Jack White (2).
En 2023, les collaborations continues pour April March. Son nouvel album est réalisé avec le duo Staplin. April March avait chanté sur le morceau Celluloïd extrait de l’album Neon Shade de Staplin (3). Au sein de Staplin, il y a Arno Van Colen du groupe Steeple Remove et Norman Langolff, fils du producteur Franck Langolff (1948-2006). Il a notamment produit de nombreux disques de Vanessa Paradis, dont le tube Joe le Taxi (1987) écrit par lui. April March meets Staplin, a été composé et produit à trois, à Rouen, fief de Staplin et ville situé en Normandie, région où se trouve Le Mont Saint-Michel, monument religieux qui la faisait rêver toute petite, car sur le mur de la cuisine, il y avait une affiche représentant le Mont Saint-Michel). A noter que le mix a été réalisé par John McEntire (Tortoise, Gastr Del Sol, King Kong, Red Krayola, The Sea and Cake), et en guest à la batterie, la présence de Larry Mullins qui a un joli CV. L’album contient 12 merveilleux morceaux chics, où la voix d’April March rayonne sur les arrangements de soie d’Arno et Norman. Dès le puissant Ton Rayon Vert, on sent qu’on est en bonne compagnie, à la maison. Alfie Solomon’s Hush nous entraine dans des sonorités à la Jean-Claude Vannier, Serge Gainsbourg auquel, on ne peut résister d’aimer jusqu’à la nuit tombé. Les Fleurs Invisibles est un délice shunshine pop, porté par la voix de poupée (attention pas de cire !) d’April March. Tous les fans du label Tricatel vont fondre à l’écoute de ce morceau. Polomino Rich Man a un côté Thee Headcoates-Holly Golightly-Damaged Good, totalement irrésistible. Quant à Ombres, on est dans l’Air qui donne des ailes. La face B, s’ouvre avec Lay Down Snow White, très chanteuse sixties à la Phil Spector. Oui, April March a trouvé la perle rare en Normandie avec les musiciens Arno Van Colen et Norman Langolff, ici en pleine forme pour concevoir des mélodies, arrangements hautes couture pour April March. En prime, le vinyle est imprimé à Detroit au Third Man Pressing de Jack White. Quand on connait son amour pour le son du vinyle, on frôle ici la perfection, d’un LP enregistré et pressé dans les années 60’s. Oui, cet album, n’est que du Bonheur!
(1): Chronique de l’album ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/03/april-march-steve-hanft-magic-monsters.html
(2): Chronique du single ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/03/april-march-olivia-jean-palladium-third.html
(3): Chronique de l’album Neon Shades de Staplin : icihttps://paskallarsen.blogspot.com/2020/06/staplin-neon-shades-true-velvet-records.html
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