Temples, toujours en beauté et en forme avec leurs nouvel et 4ème album titré Exotico. Un album rempli comme un œuf, avec 16 morceaux et près d’une heure de musique. A l’heure, ou de nombreux disques se revendique album avec 6-8 morceaux pour à peine 20 minutes de musique, c’est salutaire de la part de Temples. Certes ce n’est pas durée qui compte, mais la qualité, mais quand on peut avoir les deux..., ce qui est le cas sur Exotico, c’est encore mieux. Si on suit la carrière de Temples, Exotico reste dans le style sonore du groupe anglais (à part une touche d’exotica, world musique Turc en plus). On est dans la sunshine pop glam psychédélique, joliment enveloppé, stylé (jusqu’aux vêtements, décontraction et belles gueules des quatre membres du groupe), tellement agréable à écouter, devenant encore plus attachant au fil des écoutes. Temples à un savoir-faire pour composer des mélodies solaires, où le sable fin sous un ciel bleu n’est pas loin. Il y a un côté vacance au bord d’une plage, qu’on retrouve sur l’illustration de la pochette d’Exotica, complété par les cartes postales du livret réalisé par Tom Furse (ex The Horrors). L’album a été mixé par Dave Fridmann (ex bassiste de Mercury Rev, producteur des Flaming Lips) et produit par Sean Ono Lennon, qui avait déjà produit le single Paraphernalia (2020).
Temples a rencontré Sean Lennon en octobre 2019 au Desert Daze Festival (à Perris, conté de Riverside en Californie), tous deux à l’affiche. Une belle rencontre où les fines voix de Sean Lennon et James Bagshaw se sont retrouvés, tant il y a des ressemblances dans leur timbre vocal. La complicité entres eux est si forte, que la préparation d’un album simple, est devenu un double album. Sean Lennon, en plus de la production, est également aux instruments (guitare, steel guitar, basse, synthétiseurs). Les compos ont été enregistrées à New York dans le studio de Sean Lennon et chez le groupe. Il y a de nombreux morceaux qui ont l’allure d’un tube, Cicada en tête avec sa mélodie orientale turc à la Altin Gün qui donne des ailes. Quant à Oval Stones, c’est le pur tube pop typé Temples. Là, on reconnait instantanément leur son chatoyant aux couleurs de l’arc en ciel. Idem pour Gamma Rays, avec une texture plus rock. Chaque morceau est comme une carte postale avec l’indication « By air mail - par avion », car le courrier vient de loin. Écouter Exotica, c’est le dépaysement, pour ceux qui habitent dans une région humide, sombre et l’assurance de voir les couleurs chaudes apparaitre.
Au final, sur les quatre albums de Temples, il n’y a que le deuxième, Volcano (2017), avec un son trop produit, qui soit une déception de pars sa luxure prog. qui donne le tournis, les solos de synthé grandiloquents dignes d’un passage à l’Eurovision et ses orchestrations très luxueuses qui recouvrent trop les mélodies et la voix. Heureusement qu’en 2019, Temples retrouve sur Hot Motion, le son du premier album Sun structures (2014) remplit de promesses, qui se confirme 9 ans plus tard sur Exotico.
Temples à Ground Control, Arte concert, le 26 avril 2023 @ Paskal Larsen
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