ROSE CITY BAND au Supersonic à Paris le 14 novembre 2023

jeudi 16 novembre 2023

ROSE CITY BAND au Supersonic à Paris le 14 novembre 2023

Ceux qui suivent mon blog, savent que j’ai un grand faible pour les albums de Rose City Band (bien classés dans mes TOP 25 -Earth Trip n°1, Summerlong n°2-), et plus particulièrement pour Ripley Johnson (avec ou sans barbe) qui me surprend depuis 20 ans avec les Wooden Shjips, Moon Duo et maintenant Rose City Band, son bébé américana.

Dans un monde rock idéal, il aurait été mieux de voir le groupe Rose City Band dans une salle tels que le Petit Bain ou La Maroquinerie -d’autant que Ripley Johnson avec les groupes Wooden Shjips et Moon Duo a joué dans des plus grandes salles parisiennes-, mais on ne va pas cracher dans la soupe, voir Rose City Band dans la salle du Supersonic, c’est quand même cool. Les concerts au Supersonic sont gratuits. Pour le portefeuille c’est bien, ça laisse plus d’argent pour le merchandising et le bar, mais pour le bruit ambiant du public c’est moins cool. Car gratuit, cela ramène des personnes qui sont venues boire et discuter, et n'ont rien à battre des groupes qui jouent. Chaque soir, c’est trois concerts, l’un à 20h30, l’autre à 21h30 et la tête d’affiche à 22h30. Le set de la tête d’affiche dure en général à peine une heure, et pas de rappel. Là pour Rose City Band, on a été gâté, on a eu du rab : début du concert à 22h20 et un rappel, soit une 1h10 de live.

On ne va pas de nouveau cracher dans la soupe, car c’était in extremis que la tournée de Rose City Band ne passe pas par la France. Déjà au mois de mai 2023 pour la sortie du nouvel album Garden Party (1), Rose City Band a fait une tournée européenne sans une date française. La deuxième tournée européenne commencée le 3 novembre 2023 a failli aussi passer sans aucune date française. Donc merci au programmateur du Supersonic d’être intervenu et ainsi nous faire vivre en ce 14 novembre 2023 un concert à Paris dans le quartier de la Bastille.

Ripley Johnson au merchandising avant le concert @ Paskal Larsen

Après les belles prestations du chilien Alorda (dans l’esprit de Jonathan Wilson) et des canadiens Bodywask (shoegaze stylé Cocteau Twins), nous voici prêts à voir le premier concert parisien de Rose City Band. Sur scène Ripley Johnson (sans barbe, mais avec une grosse moustache) à la guitare, au chant, entouré de quatre musiciens chevronnés (basse, pedal steel guitar, synthétiseurs, batterie). D’entrée, ça commence fort, avec un long morceau qui tire vers le psychédélique. Tout de suite après, place à de la musique country revisitée par nos américains -la marque de fabrique de Rose City Band-. Tout le set va alterner les différents styles de musique sans ordre de préférence : donc psyché, country, mais aussi classic rock, rock indé, krautrock, balade folk. Ripley et les quatre musiciens jouent comme des maestros. On sent qu’il y a une fusion entre eux, qu’il y a de l’improvisation -organisé-, le plaisir de jouer ensemble, tant chacun maitrise ses partitions, comme les musiciens de jazz. Ils sont libres de leur jeu, pour le meilleur d’un rendu communicatif auprès du public, qui prend rapidement l’adrénaline offert par le groupe. Mention spéciale au musicien derrière ses synthétiseurs. Il a fait une excellente prestation, tout en énergie frontale. Pendant 70 minutes, on a parcouru l’Amérique des années 70, avec ce qu’il y a de meilleur côté son. En live, les morceaux sont souvent plus longs que les versions studio, le son est plus fort, plus groove. Le côté hippie des albums est en live mis de côté, sauf quand le chant est en mode balade, ce qui n'arrivera pas souvent.

On était plusieurs à être excités de les voir « enfin » jouer sur scène, notre attente n’aura pas été vaine, on en a pris plein les oreilles, plein le corps en ébullition face au jeu scénique de ses excellents musiciens. Après un petit rappel, il est l’heure de remercier les musiciens de leur performance, d’acheter un joli T-shirt et de passer une bonne et courte nuit jusqu’à la sonnerie du réveil au petit matin pour prendre difficilement le chemin du travail.