The Appointment est un miracle, un OVNI, que l’on peut voir actuellement au cinéma. Ce film anglais réalisé en 1981 par Lindsey C. Vickers était à ce jour invisible des écrans de cinéma. Son histoire est à elle seul un film. The Appointment devait faire partie d’une série de 13 films destinés à être vendu aux chaines de télé du monde entier. Au final, à cause du producteur, ce projet tombe à l’eau, alors que faire de The Appointment (tournée en 35mm) resté orphelin des 12 autres films avortés? Malgré les qualités, l’originalité du film, il n’y aura pas de sortie en salle. Juste quelques projections dans des festivals, où le public et la critique sortent conquit. Finalement il va sortir en VHS dans le circuit de la location. Par la suite il y aura quelques diffusions (à des heures non raisonnables) sur des chaines TV. Bref, peu de gens l’on vu, mais ceux qui l’on vu resteront marqué à vie. Au fil du temps, The Appointment devient culte. Ainsi une petite armée de passionnés parcourent le monde pour rechercher les négatifs dans l’espoir de recoller les morceaux, pouvoir le restaurer et sortir un copie master. Le miracle arrive grâce à Douglas Weir du BFI qui trouve aux Etats-Unis un master de bonne qualité. La restauration peut commencer.
Merci à ses passionnés d’avoir pu retrouver ce film, car pour le spectateur qui le découvrent en salle, c’est le choc. The Appointement est un film fantastique qui tient le spectateur accroché à son siège. Comme le dit Gaspar Noé dans la plaquette publicitaire édité par Camélia, il y a ici « une sorte d’état d’hypnotique, à la fois terrifiant et libérateur.»
Synopsis : "Dans l’incapacité d’assister au récital de violon de sa fille, Ian, son père, est hantée par une série de cauchemars prophétiques qui semble annoncer une tragédie imminente. Les forces obscures se rassemblent-elles pour se déchaîner contre lui ?".
On n’entrera pas plus dans le dévoilement de l’intrigue, car évidemment pour apprécier encore plus The Appointment, le mieux est de ne rien savoir en amont. Juste dire que la mise en scène est étonnante. Lindsey C. Vickers a été à la bonne école en tant que assistant au sein des studios de la Hammer. La façon où est posé la caméra, l’utilisation des objets et surtout la façon de filmer les paysages des landes, des routes du Pays de Galles qui en font des personnages du film pas du tout rassurant. Au casting, dans le rôle de Ian, père d’une fille de 14 ans, il y a l’acteur Edward Woodward, vu au côté de Christopher Lee dans l’excellent film The Wicker Man de Robin Hardy (1973). Autre élément très important, la bande originale, composée par Trevor Jones (Excalibur, Dark Crystal, Angel Heart, Mississippi Burning…). Sa partition donne encore plus de puissance à l’intrigue et apporte une terreur en complément aux aboiements de trois chiens noirs que l’on n’aimerait pas croiser. Ce sera l’unique film du réalisateur Lindsey C. Vickers. Il a dut l’avoir en travers, le fait que son film ne soit pas projeté. Sur le prospectus qui accompagne enfin la sortie du film, on sent Lindsey C. Vickers heureux : « Avec cette nouvelle version remastérisée –réalisée à partir des meilleurs éléments que l’on ait pu retrouver- je vois mon plus grand rêve se réaliser. C’est la preuve que si l’on attend assez longtemps, les rêves peuvent devenir réalité. »
Pour ceux qui ne pourront pas voir le film en salle, à la fin du mois de novembre Camélia l'édite en Blu-ray avec de nombreux bonus, dont un court-métrage du réalisateur anglais datant de 1978, par contre le prix du Blu-ray pique pas mal, plus de 40 euros. Allez, bonne séance !
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