On est le 5 janvier, le ciel est gris et triste. Quand on sort dans la rue, on est tous masqué. Bref, ce n’est pas la joie. Pour donner un peu de soleil et beaucoup de couleur, quoi de mieux que d’écouter l’album LAHS du groupe Allah-Las. Sortie octobre 2019, je suis passé au travers de cet album, car le précédent Calico Review (2016) m’a beaucoup déçu. Les morceaux se ressemble, il n’y a pas un qui sort du lot, à l’inverse du précédent Worship The Sun (2014) qui possède des tubes pop sixties en cascade. C’est lors des promos d’hivers 2020 du disquaire Modulor que j’écoute LAHS sur bandcamp et c’est le coup de cœur. J’achète illico l’album en promo.
Les 13 compos de LAHS ont été inspirées par leurs voyages à travers le monde, d’où les cartes postales sur la pochette extérieure et intérieure. Les quatre membres d’Allah-Las ont réussi à retranscrire l’ambiance décontractée d’un voyage sans galères où l’on se laisse glisser au grès des vagues sous un joli ciel bleu. Le texte en portugais et en espagnol sur trois morceaux renforce le côté dépaysement. Les mélodies des morceaux sont légères, cools et raffinées. On sifflote à l’ombre d’un cocotier en écoutant les petits riffs cristallins, exotica et sixties, parsemé d’innocence psychédélique, pour faire oublier le quotidien morose, pour celui ou celle qui doit prendre le métro à 7h du matin. Parmi tous les bons titres, un petit plus pour le morceau Holding Pattern qui possède un grain attachant, proche des compos de Yo La Tengo, à donner la banane, même sous un ciel gris. A noter que le titre de l’album est un pied de nez au nom du groupe qui est souvent mal orthographié.
https://allah-las.bandcamp.com/album/lahs
https://www.mexicansummer.com/allah-las-lahs-out-now/
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