On avait laissé en avril 2020 -mois horrible qui inaugure une trêve "bactérie" qu’on préfère oublier- Charles Diamond, aka Chicken Diamond sur le bord de la route bitumée avec l’album Bad Man (1). Trois ans plus tard, le voici de retour avec un 7ème album bien relevé, titré Shadow City. Notre « one man band » bucheron en lorraine (à Thionville pour être précis), poursuit avec inspiration et force la route du blues poisseux qui respire le vécu, sent des pieds avec style. L’album contient 10 morceaux, dont deux reprises : Proud Mary de Creedence Clearwater Revival et Running Shoes de Willie Dixon. En reprenant un morceau de Creedence, impossible de ne pas penser à Gun Club avec Jeffrey Lee Pierce pour la reprise Run Through the Jungle sur l’album Miami (1982). Lee Pierce étant lui aussi un fan de blues bien écorché. Multi instrumentiste (guitares, basse, synthétiseur, pédale d’effets sans retenue), chanteur caverneux, compositeur, producteur, dessinateur (le recto de la magnifique pochette, comme si Nosferatu s’invitait dans La Nuit du chasseur), Chicken Diamond gère sa petite entreprise avec brio. Chicken Diamond est à tous les postes, malgré tout il a laissé le mastering de Shadow City à l’Australien Loki Lockwood et au label rennais Beast Records le soin d’éditer l’album. Notre bonhomme connait bien son affaire, le blues teinté de boogie, de rock parfois heavy est chez lui magnifiquement bien agencé, les riffs d’AC/DC et ZZ Top sont dans les parages. Dès Siren Call qui ouvre le bal, on est dans l’ambiance: heavy rock juste à point, avec un riff assoiffé, une voix en rut qui sent l’alcool, -ambiance road movie avec un couple en fuite-, et blues crasseux dans nos bottes, Siren Call arrache nos tripes sans faire de quartier. Le blues moins crasseux va apparaitre plus tard sur le magnifique Burning like a Fever. Tout aussi rythmique, la version accélérée de Proud Mary qui ne fait pas dans la dentelle. Le bayou est en plein remue-ménage, pas le temps d’aller chasser l’alligator. Il y a ici de la sueur et des confettis, tant l’envie de faire la fête, de danser démange nos jambes. Tous les morceaux possèdent une source d’adrénaline bien communicative. Impossible de rester de marbre, stoïque face au plaisir de Chicken Diamond à nous faire entrer dans son blues rock festif.
(1): Chronique de l’album Bad Man ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/05/chicken-diamond-bad-man-beast.html
TOP 10 musique de Chicken Diamond ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2023/09/chicken-diamond-top-10-musique.html
http://www.chickendiamond.com/
https://www.facebook.com/ChickenDiamondOMB/?locale=fr_FR
https://www.beast-records.com/bands/chicken-diamond/
Prou"d" Mary est plus correcte, je crois. Ceci dit la phrase: "Tout aussi rythmique, la version accélérée de Prout Mary qui ne fait pas dans la dentelle." c'est drôle. Warf! Warf! :)) Sinon cool critique, merci.
RépondreSupprimerMerci pour la remarque, c'est une coquille impardonnable. C'est modifié illico.
RépondreSupprimerOui, c'est mieux plus plus. J'aurais bien supprimé ma remarque technique mais ne peux point. Admin de ce cool blog si tu me lis? Cheers!
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