Le documentaire de France Swimberge sur Arte consacré au groupe The Mama's & The Papa's m’a donné envie de me plonger dans leur musique qui est éparpillée ici et là chez moi dans des compilations CD consacrées aux années sixties hippie, "Peace and love". La chance étant de mon côté, je trouve à 3 euros chez Gibert Joseph Barbès, une compilation titré The Very best of , avec 24 morceaux, dont quatre qui proviennent des disques solo de Mama Gass. Dans la belle sélection de la compile, il y en a un morceau qui a plus attiré mon attention, c’est Creeque Alley. La mélodie, les harmonies vocale digne des Beatles (influence revenduqué du groupe) ont cette force de nous installer direct dans l’ambiance californienne des sixties "Peace and love", le San Francisco fantasmé avec le quartier de Haight-Ashbury, bref la Californie sous un beau ciel bleu ensoleillé, direct dans notre salon.
Recto de la pochette du 33 tours "Deliver" (Dunhill) - 1967
Le morceau Creeque Alley est sorti en single en avril 1967. Il va entrer à la 5ème place au U.S. Billboard et 9ème dans les chart anglais. En France, The Mama's & The Papa's sont connu à travers les reprises de Richard Antony avec La terre promise pour California Dreamin, Lundi, lundi pour Monday Monday, Dans tous les pays pour Dancing’ in the Street (dont l’original est de Martha and the Vandellas), mais par contre pas de version française à la sauce Antony pour Creeque Alley. Ce single sera sur l’album Deliver, leur 3ème long format.
Verso de la pochette du 33 tours "Deliver" (Dunhill) - 1967
Les paroles de Creeque Alley écrient par John Phillips (ex The Journeyman) et Michelle Gilliam (ou Phillips, car elle est l’épouse de John) sont autobiographique. Le texte raconte l’histoire de la formation du groupe. Le texte cite également les prénoms d’amis musiciens (Zal Yanovsky et John Sebastian de Lovin' Spoonful, Roger McGuinn des Byrds, Barry McGuire des New Christy Minstrels), les lieux importants pour le groupe comme le Night Owl Cafe à Greenwich Village. Il y a aussi de l’humour avec le refrain And no one’s gettin’ fat except Mama Cass ("Et personne ne grossit, sauf Mama Cass"). Ici le mot « grossit » est à double sens, la corpulence de Mama Cass et le fait de gagner de plus en plus d’argent grâce au succès de la vente des singles. Avec un e en moins, Creque Alley est un quartier situé à Saint-Thomas dans les Iles Vierges, où les Mama's & The Papa's ont passé du bon temps pendant quelques mois avant d’être remercié par le gouverneur. La vie hippie à prendre de l’acide, à chanter jusqu’au petit matin notamment dans le club Sparky’s Waterfront Saloon, a fini par énerver les autorités de l’île, qui leur ont demandé de ne plus y revenir. Comme quoi, pas besoin de faire de la musique sauvage pour se faire remarquer, la pop Californienne sous acide a aussi ses détracteurs.
Il est clair qu’on retrouve sur Creeque Alley, l’ambiance festive de vivre entres jeunes filles et garçons sous le soleil, à faire de la plongée sous-marine, à fumer des joins. Le soleil ébloui chaque note du morceau, le tout porté par les quatre voix pleine d’énergie, telle deux fois Paul McCartney et John Lennon avant qu’ils prennent leur virage hippie. Bref en route pour la Californie d’avant la Silicon Valley des affaires géré par des hommes en costume.
Ci-dessous les paroles de Creeque Cass (John Phillips-Michelle Gilliam) - 1967
John and Mitchy were gettin'
kind of itchy
Just to leave the folk music behind
Zal and Denny workin' for a penny
Tryin' to get a fish on the line
In a coffee house Sebastian
sat
And after every number they'd pass the hat
McGuinn and McGuire just a gettin' higher
In L.A., you know where that's at
And no one's gettin' fat except Mama Cass
Zally said Denny, you know
there aren't many
Who can sing a song the way that you do,
let's go south
Denny said Zally, golly, don't you think that I wish
I could play guitar like you
Zal, Denny and Sebastian sat
(at the Night Owl)
And after every number they'd pass the hat
McGuinn and McGuire still a gettin' higher
In L.A., you know where that's at
And no one's gettin' fat except Mama Cass
When Cass was a sophomore,
planned to go to Swarthmore
But she changed her mind one day
Standin' on the turnpike, thumb out to hitchhike
Take me to New York right away
When Denny met Cass he gave
her love bumps
Called John and Zal and that was the
Mugwumps
McGuinn and McGuire couldn't get no higher
But that's what they were aimin' at
And no one's gettin' fat except Mama Cass
Mugwumps, high jumps, low
slumps, big bumps
Don't you work as hard as you play
Make up, break up, everything is shake up
Guess it had to be that way
Sebastian
and Zal formed the Spoonful
Michelle, John, and Denny gettin' very tuneful
McGuinn and McGuire just a catchin' fire
In L.A., you know where that's at
And everybody's gettin' fat except Mama Cass
Di di di dit dit dit di di di dit, whoa
Broke, busted, disgusted,
agents can't be trusted
And Mitchy wants to go to the sea
Cass can't make it, she says we'll have to fake it
We knew she'd come eventually
Greasin' on American Express
cards
It's low rent, but keeping out the heat's
hard
Duffy's good vibrations and our imaginations
Can't go on indefinitely
And California dreamin' is becomin' a reality
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