Formé au conservatoire de Lyon, Loïs le Van est un chanteur atypique, à la croisée du jazz, du bossa et du classique. Depuis une dizaine d’années, il a fait de nombreuses collaborations (Ego System, Tom Bourgeois, Theorem Of Joy, The Bravo Big Band, Loïs le Van Sextet), mais sous son unique nom, Vind 2.0 est son troisième album, qui fait suite à Vind sorti en 2019. Prolongeant ainsi son travail avec le guitariste Paul Jarret et la pianiste Sandrine Marchetti, avec lequel il a également composé un album sous le nom Les Yeux de Berthe. En formation trio, Loïs le Van compose des morceaux intimistes, posés, où chaque note, comme en équilibre, est enroulée sur un fil suspendu. Le chant de Loïs le Van ne fait pas dans la démesure, mais dans l’économie proche du parler, où chaque souffle à son effet, proche d’un air qu’on fredonne timidement pour ne pas perturber le lieu où l’on se trouve, donnant ainsi un style original a son art vocal. Pas avare en compositions, Vind 2.0 contient 13 morceaux, dont la reprise Everything Must Change de Quincy Jones (1974), interprété également en 1977 par George Benson, pour une durée de 54 minutes. Le face à face voix, piano (la guitare est plus en retrait) est le point fort de ses compos, pas facile à décrire par des mots. Les écouter, est la meilleure description du travail vocal et mélodique de l’artiste Loïs le Van.
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