Sur le papier, le groupe italien Calibro 35 qui reprend des morceaux du maestro Ennio Morricone cela le fait et s’annonce prometteur. Au final, à l’écoute du résultat, c’est une déception. Déjà la sélection des titres n’est pas pertinente. Sur les 10 morceaux repris, il y a 3 classiques entendu en réentendu mainte fois: les célèbres thèmes des films Le Bon, la Brute et le Truand et Il était une fois dans l’Ouest, avec en prime le archi connu L’Homme à l’Harmonica (L’Uomo dell’armonica). Ces morceaux se sont retrouvé dans des centaine de compilations à thèmes de B.O. de films repris par des orchestres lambda, qu’on trouvaient en vinyle 33 tours à pas chère dans les supermarchés, puis dans les vides greniers pour 2 francs. D’autant que les versions de Calibro 35, accompagnées d’une orchestre de neuf musiciens et le chanteur Diodato, sont classique, restent trop fidèle aux originaux. Il manque le panache, la flamboyance, le parti prit de se réapproprier les morceaux pour en faire d’autres versions. Dans le même style d’exercice, le groupe américain Morricone Youth s’en est mieux sorti en reprenant l’intégralité de la B.O. du film Danger: Diabolik de Mario Bava, ainsi que Fred Pallem & le Sacre du Tympan en reprenant le répertoire de François de Roubaix.
Ennio Morricone a écrit tellement de B.O. de films, qu’un choix avec trois tubes sur
une durée de 34 minutes, c’est court. Les sept autres reprises proviennent
certes de films plus obscurs issus du cinéma de genre (giallo, poliziottesco,
thriller), mais les versions de Calibro
35 sont tellement classique, calqué à l’identique sur les originaux, qu’on
a du mal à voir l’utilité de ses versions 2022. Il y a un manque de pertinence,
de liberté folle. D’autant que son titre Scacco Al Maestro Vol.1 présage
d’autres volumes, sa laisse songeur. En tout cas avec les 34 minutes de
musique, Calibro 35 n’a pas visé la
durée du support CD (70 minutes) mais celui du vinyle 33 tours. Bref, ce Scacco
Al Maestro Vol.1 est le premier faut pas de ce groupe italien au talent
multiple, dans les styles library music et B.O. de films imaginaire issus des
sixties et des seventies. Peut-être que sur scène, les reprises de Morricone auront plus de flamboyance, de liberté.
http://www.calibro35.com/?lang=en
https://www.facebook.com/Calibro35/
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