C’est quand même plus sympathique de regarder la pochette du nouvel album de Superchunk, où l’on voit une chèvre à la fenêtre (comme le générique de fin de la série 70 enfantine Aglaé et Sidoni), qu’imaginez le dictateur Poutine prêt à appuyer sur le bouton rouge de l’arme nucléaire. Depuis 1989, contre vent et marré, la dictature des modes, le groupe californien Superchunk poursuit son chemin avec sa musique indie pop rock aux couleurs des années 90. Avec une quinzaine d’albums au compteur, ce n’est pas le petit dernier titré Wild Loneliness qui va changer la donne, malgré l’apparition du saxophone joué par Andy Stack (Lambchop) sur le morceau titre Wild Loneliness. On est bien dans le college rock américain qui a vu fleurir des groupes tels que Wilco, Pixies, Pavement, Feelies, Yo La Tengo et R.E.M. dont le guitariste Mike Mills est venu ici en ami faire les voix sur le morceau On The Floor. Les guests continuent côté voix, avec la présence de Norman Blake et Raymond McGinley du groupe écossais Teenage FanClub (en son temps LE groupe préféré de Kurt Cobain, d’où leur présence en première partie de Nirvana), la chanteuse Sharon Van Etten, au piano et production Mac McCaughan (co fondateur du label Merge), au piano Franklin Bruno et pour clore la liste des invités, Tracyanne Campbell du groupe pop Camera Obscura. A cause de la pandémie, tous ces invités, ainsi que les quatre membres de Superchunk ont composés l’album à distance. Au moins Internet n’a pas que des défauts. Au final, Wild Loneliness contient tous les ingrédients qui ont fait la renommé et permit la longévité de Superchunk, soit ce fameux rock indé américain qui sent bon les années 90. Ainsi, comme pour la mode vestimentaire, pendant quelques saisons ils sont ringards et quelques saisons plus tard ils sont dans le coup. En cette fin d’hiver 2022, Superchunk ne fait pas de vagues, c’est comme la marinière, c’est indémodable.
https://superchunk.bandcamp.com/album/wild-loneliness
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